Face aux pouvoirs publics

MG-France pose ses conditions de « fin du désamour »

Publié le 10/12/2010
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Crédit photo : S TOUBON

ALORS QUE LE GOUVERNEMENT assure que des mesures vont être rapidement prises en faveur de la médecine générale, le Dr Claude Leicher, président de MG-France saisit la balle au bond, et lui répond que « la fin du désamour » entre les pouvoirs publics et la médecine générale est possible. Mais pour cela, ajoute-t-il, les généralistes, « qui doutent de la détermination des pouvoirs publics à mettre en œuvre les préconisations du rapport Hubert sur la médecine de proximité », vont juger sur pièce. Ils seront « attentifs à sa traduction concrète dans des décisions qui doivent être prises au tout début de l’année 2011 ».

« Tout le monde est d’accord pour dire que la désaffection des pouvoirs publics à l’égard de la médecine générale est à l’origine du krach financier de l’assurance-maladie », continue Claude Leicher. Le président de MG-France estime en effet que le désarroi de la médecine générale conduit les patients à se diriger vers l’hôpital, générant ainsi des surcoûts importants pour l’assurance-maladie. MG-France appréciera donc les pouvoirs publics à l’aune de quelques « mesures immédiates » comme l’accès à la cotation CS ainsi qu’à toutes les majorations réservées à ceux qui peuvent coter CS. Autre nécessité, aux yeux de MG-France, l’abaissement du seuil à partir duquel les médecins ne seront plus taxés pour la télétransmission. La barre a été fixé à 75 % de feuilles de soins électroniques (FSE), MG-France demande que le curseur descende à 50 %, « afin de ne pas décourager ceux qui télétransmettent déjà et ont souvent du mal à atteindre ce seuil de 75 % », continue Claude Leicher.

Plus généralement, MG-France approuve le ministre de la Santé Xavier Bertrand qui évoquait dans les colonnes du « Quotidien » les 3 étages de la future rémunération des médecins libéraux. Mais pour Claude Leicher, le 2e étage, qui correspond à celui des forfaits, doit comprendre un item « médecin traitant » « qui pourrait être valorisé en fonction de la zone géographique dans laquelle exerce le médecin », de façon à favoriser l’installation ou le maintien dans les zones à faible démographie médicale.

Fin du désamour ou pas, Claude Leicher maintient la pression. « Sans réponse rapide des pouvoirs publics, la colère des généralistes ne s’éteindra pas, prévient-il, nous n’attendrons pas mai 2012. »

H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8874