Équilibre budgétaire en vue pour les Hospices civils de Lyon

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Publié le 10/03/2017
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Crédit photo : S. Toubon

Au prix de réorganisations et de baisses d'effectifs, les Hospices civils de Lyon (HCL) ont largement comblé leur déficit et atteignent quasiment l'équilibre financier.

« En 2008, nous avions atteint un déficit de 94 millions d'euros et aujourd'hui nous sommes pratiquement à l'équilibre, avec un déficit de 3,4 millions sur un budget de 1,7 milliard, soit 0,2 % », se réjouit Gérard Collomb, sénateur-maire PS de Lyon et président du Conseil de surveillance des HCL. « En 10 ans, nous avons profondément modernisé les HCL. Nous l'avons fait pour avoir des prestations de haute qualité et pour améliorer les conditions d'accueil et d'hospitalisation. Il faut être performant dans le soin médical, mais aussi dans l'accueil du malade », poursuit-il.

Pour réussir cette amélioration budgétaire, tous les services ont été mis à contribution. « Ces résultats nous disent surtout la forte mobilisation de nos équipes, qui ont été embarquées dans l'aventure du redressement financier. Les efforts ont été importants », note Dominique Deroubaix, directeur général des HCL. Cet effort passe notamment par des suppressions de postes.

La masse salariale en baisse

« À partir du moment où il y a un effort d'efficience, la masse salariale y contribue, reconnaît le directeur. Depuis 2008 nous avons été amenés à supprimer l'équivalent de 1 100 emplois équivalents temps pleins aux HCL. C'est un chiffre net, qui reflète la réelle diminution des emplois. Nous annonçons toujours un nombre supérieur, mais dont une partie est « recyclée » dans le cadre d'activités nouvelles. Nous perdons chaque année une moyenne d'une centaine d'emplois ETP », détaille-t-il.

En 2017 il annonce un prévisionnel de l'ordre de 217 suppressions de postes avec un « recyclage » d'un peu plus d'une centaine d'emplois sur d'autres activités.

Par ailleurs, plusieurs restructurations d'importance sont prévues cette année, notamment le transfert des activités de l'hôpital Henry Gabrielle, qui accueille les patients handicapés, vers les locaux de l'hôpital d'instruction des armées Desgenettes. Ce transfert fait grincer des dents, à la fois du côté des patients et des soignants, qui regrettent notamment l'absence de jardin à Desgenettes et mettent en avant « la facilité d’accès et de stationnement pour les familles, le parc boisé, et la présence d'infrastructures autour de l’établissement, accessible aux personnes en situation de handicap en toute sécurité ».

« Nous avons également prévu la poursuite du chantier de rénovation de l'hôpital cardiologique Louis Pradel », poursuit Dominique Deroubaix. Parmi ses priorités, figurent aussi le renforcement des systèmes d'information, l'amélioration des enveloppes dédiées aux équipements médicaux et l'amélioration des conditions d'hôtellerie et d'hébergement.


Source : lequotidiendumedecin.fr