Brève

L’avertissement de Lamine Gharbi (FHP) à Agnès Buzyn

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Publié le 18/01/2018
visuel Gharbi

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Il n’y a pas encore avis de tempête. Simplement des nuages trouent le ciel bleu qui surplombait le secteur de la santé depuis l’arrivée au ministère d’Agnès Buzyn. Dans son discours prononcé lors de la cérémonie des vœux, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) Lamine Gharbi s’est certes félicité de l’abandon de la dégressivité tarifaire, du report de deux ans du Caqes*, de la réforme de la tarification des soins de suite et de réadaptation (SSR). Pour autant, le climat de confiance se fissure peu à peu. Premier revers, la restitution très partielle des montants mis en réserve au titre du coefficient prudentiel a pour le moins irrité les acteurs hospitaliers. « Cette lourde désillusion - je pèse mes mots - jette une réelle hypothèque sur les échéances à venir. » La prochaine campagne tarifaire est bien sûr au cœur des négociations en cours avec en ligne de mire la méthodologie utilisée pour estimer l’effet volume. En attendant, ce changement de ton à l’égard du gouvernement est porté par le grand nombre de cliniques, 158 selon la FHP, actuellement en difficulté. Le déficit cumulé en 2016 aurait atteint 110 millions. Vingt millions d’euros seraient nécessaires pour passer le cap. Après le coup de semonce de Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France en décembre dernier, l’avertissement lancé au gouvernement par Lamine Gharbi sonne bien la fin de la récréation. Au ministère, le plan sur l’hôpital ne sera pas annoncé comme prévu en janvier. Les arbitrages visiblement n’ont pas encore été rendus. Pour autant, les acteurs hospitaliers s’impatientent.

* Contrat d'amélioration de la qualité et de l'efficience des soins

FHP

Source : lequotidiendumedecin.fr