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Les soignants soignés par Ségur, les médecins en attente d'une reprise de leur ancienneté

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Publié le 15/04/2021
Véran

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Ce lundi 12 avril, Olivier Véran a annoncé le déclenchement de la saison 2 du Ségur de la Santé. Après les 183 euros net supplémentaires versés aux agents de la fonction publique hospitalière et des Ehpad publics en automne dernier, une nouvelle salve d'augmentations est programmée pour les paramédicaux à compter du 1er octobre prochain. 500 000 agents sont concernés. En année pleine, l'effort consenti est de 740 millions d'euros. L'enjeu est bien de renforcer l'attractivité de l'exercice professionnel de l'hôpital public. D'où le bénéfice de ces augmentations octroyées aux seuls fonctionnaires. Les contractuels sont en effet exclus du dispositif. Les revalorisations sont significatives. Pour une infirmière, l'augmentation s'élève à 290 euros net mensuels après un an de carrière. La revalorisation après cinq ans passe à 335 euros net, 461 euros net après vingt ans et 536 euros net mensuels en fin de carrière.  

Pour les aides-soignantes, l'augmentation est de 228 euros mensuels après un an de carrière. Elle s'élève à 261 euros net mensuels après cinq ans, 335 euros net mensuels après 20 ans de carrière et plus, 615 nets mensuels en fin de carrière, montant qui sert au calcul de la retraite. Les kinésithérapeutes et orthophonistes sont également concernés. L'effort salarial est moins conséquent pour les cadres de santé. Les négociations sont en cours pour les personnels des autres fonctions publiques et des hôpitaux privés lucratifs et à but non lucratif. 

Quant aux médecins, au-delà des avancées attendues dans une gouvernance des hôpitaux davantage médicalisée, la nouvelle grille aux PH en prolongation d'activité sera appliquée dans les prochains jours. Cette annonce laisse en suspens les revendications portées par Actions Praticiens Hôpital (APH), CPH et Avenir Hospitalier. Les PH en exercice seraient en effet lésés. Les PH nommés avant le 1er octobre 2020 ne bénéficieraient pas d'une reprise de quatre ans d'ancienneté. 


Source : lequotidiendumedecin.fr