Samu-Urgences de France décline son programme idéal des 100 premiers jours du quinquennat

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Publié le 01/04/2022

Crédit photo : S.Toubon

À dix jours de l'élection présidentielle, Samu-Urgences de France (SUdF) adresse aux candidats les actions essentielles à mettre en œuvre durant les 100 premiers jours du quinquennat.

Le premier axe de cette feuille de route vise à « diminuer la pression sur les services » d'urgence pré-hospitalière en s'attaquant aux dysfonctionnements de l'amont et de l'aval qui conduisent à « l’épuisement des soignants, à la maltraitance des soignés et l’effondrement de nos effectifs ». Pour ce faire, l’organisation milite pour la « généralisation » du service d’accès aux soins (SAS), pour l'instant expérimenté dans plusieurs sites pilotes. L'objectif est de placer cette régulation médicale des appels au centre du dispositif d’accès aux soins urgents et non programmés, 24h/24. Une plateforme qui suppose le déploiement d’outils de téléphonie mais aussi du logiciel de régulation médicale « SI-Samu ».

Toujours pour alléger la pression, Samu-Urgences de France défend la mise en place d’un « numéro d’appel commun » (le 113) pour toutes les urgences de santé, le renforcement de l’effection en médecine générale, en médecine d’urgence (HéliSmur) et pour les ambulanciers privés.

Zéro brancard ? 

Autre requête, pour optimiser les ressources, la mise en place d’un « service de gestion des hospitalisations programmées et non programmées » dans chaque établissement et chaque GHT. « Plus aucun patient ne devra rester sur un brancard par manque de lits d’hospitalisation », cadre l'organisation présidée par le Dr François Barun, par ailleurs référent santé d'Emmanuel Macron. 

Dans le même esprit, Samu-Urgences de France souhaite le déploiement dans chaque établissement du Besoin journalier minimum en lits pour les urgences (BJML). Cet indicateur vise à anticiper le risque de saturation des urgences, sur une période donnée de l’année.

IPA urgences et revalo de la PDS

Le deuxième bloc de mesures vise à renforcer l’attractivité des carrières du secteur. SUdF demande que les assistants de régulation médicale (ARM) et les ambulanciers Smur soient reconnus comme professionnels de santé. Également au programme des 100 premiers jours, la revalorisation de la permanence des soins de nuit et le week-end pour « tous les professionnels de l’urgence », mais aussi le rattrapage des quatre années d’ancienneté pour tous les praticiens hospitaliers en poste avant octobre 2020, une revendication portée par plusieurs syndicats de PH.

Enfin, l’organisation exige le déploiement coordonné des infirmiers en pratique avancée (IPA) « médecine d'urgence », une « gouvernance plus humaine » et des moyens financiers « en adéquation avec nos missions de soins ».


Source : lequotidiendumedecin.fr