L'hôpital de Pontivy (Morbihan) a été condamné à verser quelque 290 000 euros aux ayants droit d'un usager décédé à cause d'une erreur de diagnostic.
Le tribunal administratif de Rennes a estimé qu'une erreur de diagnostic constitutive d’une faute et des manquements commis par cet établissement avaient fait perdre au malade 75 % de chances de survie, dans un jugement rendu le 6 septembre.
Hospitalisé en mai 2010 au centre hospitalier public de Centre Bretagne (CHCB) de Pontivy, ce patient de 41 ans, marié et père de deux enfants, se plaignait de maux de tête et devait passer un angioscanner mais l'établissement avait ignoré à deux reprises cette requête. Le malade était décédé un mois plus tard d'une rupture d'anévrisme, à son domicile.
Dans son jugement, le tribunal administratif a estimé que l'hôpital a commis des « manquements » qui ont fait perdre à cet usager « une chance d’être pris en charge en temps utile » par un service de neurochirurgie.
« Compte tenu des symptômes présentés par le patient lors de son admission, une suspicion de fissuration d’anévrisme devait être évoquée », souligne le tribunal et celle-ci « aurait dû conduire à transférer le patient vers le CHU de Rennes afin qu’il soit pris en charge sans délai par le service de neurochirurgie ».
« La réalisation des examens adaptés puis la prise en charge par un service spécialisé en temps utile étaient susceptibles de minorer le risque d’accident et d’augmenter les chances de traiter efficacement l’anévrisme le plus dangereux », souligne le tribunal qui a estimé « l’ampleur de la chance perdue » par le malade à « 75 % ».
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