Anaphylaxie

Un référentiel pour les urgentistes

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Publié le 19/12/2016
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urgences pneumo

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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

Des recommandations sur l’anaphylaxie aux urgences ont été éditées par la SFMU, avec la Société française d’allergologie (SFA) et le groupe d’urgence pédiatrique. L’incidence de l’anaphylaxie est largement sous-évaluée.

En plus des chocs liés aux médicaments et aux piqûres d’hyménoptères, il faut penser à l’anaphylaxie alimentaire, notamment chez l’enfant. La brutalité des symptômes, l'évolution rapide et une atteinte multi-organe signe la gravité, le décès pouvant intervenir rapidement et à domicile. Le régulateur doit évaluer rapidement les signes de gravité et les facteurs de risques, aidé par une fiche de régulation anaphylaxie.

L'adrénaline reste sous-utilisée

Devant une anaphylaxie de grade 1-2, l’adrénaline doit être injectée rapidement par voie IM. Grâce aux stylos auto-injecteurs, cela peut-être fait par presque tout le monde, mais ce traitement de première intention reste sous-utilisé. En cas d’arrêt respiratoire imminent, l’adrénaline IV est utilisée par les équipes médicales. La surveillance aux urgences doit être de 6 heures pour les formes bénignes et de 24heures pour les formes graves. Un dosage de tryptase est préconisé dans les deux heures, puis à 24 heures. Pour les formes graves, en plus des conseils d'éviction et d'éducation, une prescription de stylo auto-injecteur doit être faite et une consultation d’allergologie doit être programmée.

Dr Brigitte Vallois

Source : Le Quotidien du médecin: 9544