« Défiscaliser à bon escient »

Eric Giraud. Depuis la dernière année de Nicolas Sarkozy au pouvoir, la tendance générale va à une augmentation des impôts qui porte essentiellement sur les classes moyennes et aisées. Il n’y a pas de vision cohérente, on essaye de combler les trous et de trouver l’argent où l’on peut.

Comme pour les autres contribuables, les médecins libéraux ont, eux aussi, été touchés par le gel du barème et la baisse du plafonnement du quotient familial. La bonne nouvelle c’est que l’indexation du barème sur l’inflation décidée par le gouvernement l’année dernière permet à revenu égal de payer moins d’impôt. En revanche, la mauvaise nouvelle, c’est l’abaissement du plafond du quotient familial. Cela va entraîner une augmentation de 500 euros par demi-part. L’indexation, trop faible, ne permettra pas de compenser cette perte. Les tranches du barème ont été réévaluées de 0,8%. Autre point important : l’explosion des taxes foncières qui ont augmenté de 21% en 5 ans.

Avant de penser à réduire ses impôts, il faut déjà essayer de ne pas en payer à revenu égal. Quand vous devez faire une dépense, le mieux c’est de favoriser celle qui, en terme d’impôts, vous rapportera le plus de gains. Mais, attention, il ne faut pas que l’objectif de réduire son imposition devienne prioritaire. Il est important de le rappeler surtout pour les médecins qui font partie des professionnels qui se font le plus avoir. Ils sont en effet beaucoup démarchés par des cabinets de défiscalisation qui prennent des frais de gestion très élevés. Il faut rester prudent. Il existe toutefois des produits qui permettent de défiscaliser comme l’assurance vie et le PEA (Plan d’Epargne en Actions). Enfin, ils peuvent également se servir des réductions d’impôts comme les dons ou les travaux en faveur de la qualité environnementale.