NE PAS MANQUER... Épisode 5

Faire face à l’insécurité au cabinet

Publié le 08/12/2016
agression de médecin

agression de médecin

Les professionnels de santé sont désemparés face à l’agressivité nouvelle dont ils sont l’objet… De fait, en 2015, ce ne sont pas moins de 924 déclarations d’incidents qui ont été recensées, dont 65 % émanent de médecins généralistes. La part des agressions verbales progresse, représentant désormais 69 % du total, contrairement aux vols, agressions physiques et vandalisme qui tendent, eux, à diminuer. Le patient est l’auteur de l’incident dans un cas sur deux et les motifs, s’ils varient, sont fréquemment liés à l’exercice : reproche relatif à la prise en charge, vol, refus de prescription, temps d’attente jugé excessif...
Dans ce contexte inquiétant, l’Ordre des médecins, les syndicats et des associations comme la FML (2) dispensent des conseils pour prévenir et faire face à ces situations.

• Un équipement adapté
Le médecin doit privilégier les solutions sécuritaires, comme une porte blindée, avec fermetures sécurisées et actionnables à distance, et un éclairage performant. Il peut aussi installer une surveillance par caméras et un système d’alarme, certes plus coûteux. Les produits dangereux ou attractifs doivent être rangés dans des armoires fermées à clé. Pour les visites à domicile, il peut opter pour l’utilisation d’un système de géolocalisation relié à une centrale de télésurveillance ou négocier un accompagnement avec les services de la municipalité… Une touche de son portable doit être préréglée sur le 112.

• Vigilance et organisation
La vigilance est de rigueur pour pouvoir repérer des faits anormaux et il est conseillé d’entretenir de bonnes relations avec son voisinage. L’agencement du bureau est important : le médecin doit être placé plus près de la porte que son patient, pour pouvoir fuir en cas de besoin. Afin d’éviter de conserver de l’argent liquide dans le cabinet, le paiement dématérialisé doit par ailleurs être encouragé. Dans certains départements, les médecins bénéficient d’un référent sécurité des forces de l’ordre qui peut les conseiller et les aider à sécuriser leurs locaux.

• Dépôt de plainte
En cas d’agression, le médecin doit garder son sang-froid et éviter toute attitude provocante afin de faire baisser la tension. Il doit immédiatement donner l’alerte après le départ de l’agresseur, faire une déclaration d’incident à l’Ordre (formulaire téléchargeable sur le site du CNOM) et porter plainte dans un poste de police ou de gendarmerie, ou par courrier adressé au procureur. L’Ordre s’associe dans la majorité des cas à la plainte afin d’en renforcer le poids. L’institution peut en outre se constituer partie civile et entend simplifier les déclarations d’incidents, qui devraient bientôt pouvoir se faire en ligne.
 
Valérie Moulle
 


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(1) Observatoire de la sécurité, réalisé par la section Exercice professionnel du Conseil national de l’Ordre des médecins avec IPSOS : https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/observatoire_securite_intregralite_cnom_2015.pdf
(2) Association Femme Médecin Libéral / asso-fml.com, fiche agression : http://www.asso-fml.com/services-fml-femme-medecin-liberal.php



La rédaction n’a pas participé à l’élaboration de cet espace, réalisé par l’Agence scientifique du Quotidien du Médecin.

 

 


Source : lequotidiendumedecin.fr