La pandémie aura-t-elle été une parenthèse enchantée pour les médecins hospitaliers en dépit des drames humains, d'une mobilisation de chaque instant et de conditions de travail éprouvantes ? L'enquête menée par Respublica en collaboration avec Décision & Stratégie Santé et le Quotidien du médecin témoigne en tout d'un certain état de grâce. 43 % des hospitaliers estiment avoir bénéficié de conditions de travail très ou assez satisfaisantes. Qui aurait imaginé un tel résultat ? Certes plus d'un tiers des médecins hospitaliers a eu peur de craquer (37 %). Les deux tiers des médecins ont éprouvé la crainte d'être infectés. On ne s'étendra pas sur la gestion de crise par les autorités qualifiée de tardive, catastrophique, nulle, incohérente. Est-il nécessaire d'évoquer une nouvelle fois le déficit d'équipement reconnu par 35 % des médecins ? Mais les gratifications ont été nombreuses, par exemple la confraternité au sein de la profession (25 %), la reconnaissance de l'action en tant que soignant par les patients (23 %), l'expression de la solidarité des Français (12 %) loin devant le sentiment d'avoir sauvé des vies (3 %) et le fait d'avoir accompagné des patients jusqu'à la fin (2 %). Ces missions relèvent, il est vrai, de la pratique quotidienne et sont inscrites dans le serment d'Hippocrate. La période a permis aux médecins de reconquérir une véritable autonomie, de les associer à la gestion et à la décision, de bénéficier d'un soutien facile de l'administration. Toutefois les praticiens ont perçu « un retour à la normale » dès la fin de la crise. Enfin même la Sécurité sociale reçoit un satisfecit des médecins à la différence des ARS qualifiées d'incompétentes, méprisantes, opportunistes…
Une seconde vague si elle se produit modifiera-t-elle ce ressenti ?
Enquête médecins-Covid, résultats du questionnaire Respublica, Décision & Stratégie Santé, le Quotidien du médecin.
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