La CSMF prête à engager le bras de fer avec le gouvernement

Publié le 04/09/2014

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Projet de loi de santé, DPC, harcèlement des caisses, les sujets de mécontentement sont nombreux pour la CSMF en cette rentrée 2014. Et le syndicat se dit prêt à se mobiliser si un changement de cap ne s’opère pas du côté du gouvernement.

Alors que le projet de loi de santé doit être présenté en conseil des ministres, fin septembre-début octobre, Jean-Paul Ortiz a fait part, lors de sa conférence de rentrée, de la nécessité de changements importants du texte actuel.

Le président du syndicat a dénoncé, sur la méthode un "simulacre" de concertation, et sur le fond un texte "liberticide" et "étatiste". Il fustige le projet de Service Territorial de Santé au Public (STSP) qui remet en cause la liberté d’installation et donne aux ARS la mainmise sur la médecine libérale. La CSMF conteste également la remise en cause de la permanence des soins non obligatoires, le centrage sur l’hôpital public, ou le démantèlement de la convention médicale.

La question du tiers payant généralisé reste un sujet de tension principal du projet. Le président de la CSMF a rappelé l’opposition catégorique de son syndicat à cette mesure, estimant que d’une point de vue technique, sa mise en place n’était tout simplement pas possible. Rejettant un dispositif qui coûtera de l’argent et du temps aux médecins, il s’est en revanche déclaré en faveur d’un "tiers payant social".

Si le projet de loi de santé devait rester dans sa configuration actuelle, la CSMF assure qu’elle est donc prête à se mobiliser contre un texte "funeste" et à s’engager dans un "conflit dur".

Autres motifs de griefs pour le syndicat, le DPC qui, faute de financements, organise la "spoliation des médecins". La CSMF promet également au gouvernement une mobilisation aux côtés de l’UNAPL, contre la réforme des professions réglementées qui stigmatise, selon le syndicat, les médecins libéraux. Enfin, Jean-Paul Ortiz a dénoncé le retour du harcèlement des caisses qui mène à des situations "injustifiées" et "discriminantes" et a rappelé que le syndicat était opposé au "libre-arbitraire d’un délit statistique".

Amandine Le Blanc

Source : lequotidiendumedecin.fr