Les SMS du congrès SFT 2022

Par
Publié le 18/11/2022
Article réservé aux abonnés

Les « puffs » se multiplient en France, (« bouffée », en anglais). Ces cigarettes électroniques jetables aux saveurs exotiques et au design coloré sont très prisées par les jeunes, ciblés par un marketing soutenu sur les réseaux sociaux. Elles leur font découvrir le geste de la cigarette et sont fortement dosées en nicotine, dépassant parfois une concentration de 20 mg/ml, concentration interdite en Europe. Une enquête de l’Alliance contre le Tabac a montré que 13 % des 13-16 ans ont déjà essayé la puff et 9 % d’entre eux en ont acheté, alors que la vente est interdite aux mineurs.

Le craving (besoin urgent de fumer) est un facteur de risque important de rechute tabagique. En complément des traitements pharmacologiques, les TCC et thérapies physiques (activité physique, relaxation, yoga) montrent leur efficacité dans le traitement du craving. Sur le plan neurobiologique, il semble lié à une hyperactivité de certaines zones cérébrales. La stimulation cérébrale non invasive (SCNI) a été explorée. Bien que d’utilisation récente en addictologie, plusieurs études montrent une efficacité de cette technique sur la réduction du craving.

En France, depuis 2016, les infirmiers, les masseurs-kinésithérapeutes et les chirurgiens-dentistes sont également autorisés à prescrire des substituts nicotiniques. Cependant ces nouveaux prescripteurs, ainsi que les dispensateurs (pharmaciens) ne sont généralement ni formés, ni indemnisés pour cet accompagnement spécifique.

La pandémie de Covid-19 a entraîné un bouleversement dans la pratique des consultations en tabacologie. Si l’activité en présentiel a été préservée dans certains endroits, dans d’autres, les consultations ont été réalisées en distanciel ou complètement annulées. Le déroulement des consultations a aussi été modifié avec l’arrêt de la mesure du CO expiré.

Selon une étude signée par Hajek et al. (2018), 80 % des utilisateurs de systèmes électroniques de délivrance avec nicotine (Seden) continueraient à les utiliser un an après avoir cessé de fumer.

Anne-Lucie Acar

Source : Le Quotidien du médecin