DEPUIS 2005, l’observatoire EDIFICE-Roche* « étude sur le dépistage des cancers et ses facteurs de compliance », réalisé sous l’égide d’un comité scientifique indépendant, collecte tous les trois ans des données sur un échantillon national représentatif d’individus âgés de 40 à 75 ans permettant d’établir un état des lieux des comportements de la population française face au dépistage du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer de la prostate.
Le dépistage du cancer colorectal fait l’objet depuis 2008 d’un programme national organisé par les pouvoirs publics. Ce programme invite les hommes et les femmes de 50 à 74 ans à réaliser tous les 2 ans un test de recherche de sang dans les selles (TRSS).
En 2011, l’observatoire EDIFICE3-Roche montre que 59 % des personnes déclarent avoir effectué un dépistage du cancer colorectal, soit une progression significative par rapport à 2008 (21 points en plus). Sur la base de ce taux de participation déclaré, on peut estimer à près de 7 000 le nombre de décès par cancer colorectal évité en 3 ans. En outre, 51 % des personnes de 50 à 74 ans ont réalisé un TRSS, le taux de réalisation de ce test ayant doublé en 3 ans. On remarque aussi que l’ancienneté de l’entrée du département dans le programme de dépistage n’est plus un facteur favorisant. Bien que le taux de participation de 65 % fixé par les recommandations européennes n’ait pas encore été atteint en France, on peut sûrement l’augmenter en motivant les personnes non dépistées puisque l’enquête EDIFICE3-Roche montre que deux personnes sur trois non dépistées (62 %) ont l’intention de réaliser un test de dépistage. On note que le remplacement du test fécal par une prise de sang serait apprécié par la population.
Le dépistage du cancer du sein, quant à lui, reste à un niveau élevé puisque 95 % des femmes déclarent avoir réalisé au moins une mammographie. Le dépistage du cancer de la prostate se stabilise : 50 % des hommes déclarent avoir réalisé un test de dépistage. Le taux de dépistage augmente avec l’âge mais diminue avant 60 ans.
À noter que les médecins et les associations de patients sont les sources d’informations les plus crédibles.
D’après la session « Diagnostic précoce des cancers en France et analyse des comportements et des freins- Résultats du troisième volet de l’enquête EDIFICE ».
*Les enquêtes réalisées dans le cadre de l’observatoire EDIFICE-Roche sont réalisées tous les trois ans (2005/2008/2011) avec une méthodologie quasi-identique. L’enquête EDIFICE3-Roche a été réalisée par téléphone par KantarHealth du 8 juillet au 28 juillet 2011 sur un échantillon principal national représentatif de 1 603 personnes (946 pour le cancer du côlon) âgées de 40 à 75 ans, dont 1 469 sans antécédent de cancer.
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