Si le prurit, souvent intense et insomniant, est un des symptômes les plus fréquents de la gale, il peut persister plusieurs semaines après le traitement et entraîner des complications infectieuses, secondaires aux lésions de grattage. Les antihistaminiques H1 sont peu efficaces, ce qui témoigne de la probable implication d'autres médiateurs, intervenant au niveau des récepteurs spécifiques des fibres sensorielles épidermiques. L'analyse immunohistochimique de différents médiateurs du prurit a permis de mettre en évidence une élévation de l'expression de la tryptase, de son récepteur PAR-2 et des canaux ioniques TRPA1 et TRPV1 dans les tissus infectés par la gale, sur un modèle porcin comme chez l'humain, tandis que l'histamine n'était pas augmentée. Ces médiateurs pourraient ainsi constituer une nouvelle cible thérapeutique du prurit de la gale.
Présentation de la Dr Charlotte Bernigaud, hôpital Henri-Mondor (Créteil)
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