Rétinopathies

Recul sensible au diagnotic

Publié le 21/10/2013
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LA PRÉVALENCE de la rétinopathie au diagnostic de diabète de type 2 est en recul. Elle est moins souvent déjà installée chez le diabétique nouvellement diagnostiqué qu’il y a 20 ans. Elle est aussi moins sévère. C’est ce que montre l’analyse d’une cohorte de près de 3 500 diabétiques de type 2 de plus de 65 ans diagnostiqués en 2005-2012 à Gloucester (Royaume Uni). Ils ont été comparés à des patients de même profil (moins de 65 ans, 60 % d’hommes) recrutés en 1978-1990 pour l’étude UKPDS.

La rétinopathie affecte 32 % des hommes de la cohorte de Gloucester contre 39 % des hommes d’UKPDS. La même évolution est retrouvée chez les femmes. On est aujourd’hui à 28 % de rétinopathie au diagnostic contre 34 % à l’époque d’UKPDS. La rétinopathie est en outre moins souvent sévère. En particulier on observe significativement moins de formes sévères au diagnostic. «Cette différence ne peut être rapportée à une différence d’âge. Dans les deux cohortes l’âge moyen au diagnostic est comparable. Elle est probablement plus liée au profil ou phénotype des diabétiques 2, qui a largement évolué en 20 ans », notent les auteurs.

Les diabétiques de type 2 d’aujourd’hui sont en particulier bien moins hyperglycémiques. Leur HbA1c moyenne est autour de 7,3 % quand on était à plus de 9 % dans UKPDS. Plus précisément, l’HbA1c au diagnostic a diminué de 1,7 % chez les hommes et de 2,1 % chez les femmes. Les nouveaux diabétiques sont en outre bien plus lourds. L’IMC moyen au diagnostic est passé de 29 à 33 kg/m2 pour les hommes, de 31 à 35 pour les femmes. Soit une augmentation moyenne de 4 kg/m2. Les hommes sont aussi un peu plus hypertendus. « Ces glycémies moins élevées au diagnostic expliquent probablement le recul de la rétinopathie », selon les auteurs.

OP 09-50. SJ Aldington. Twenty years from UKPDS: more or less retinopathy at diagnosis of diabetes 2.

 P.S.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9273