Merci pour le chocolat ? Dans le monde, la demande excède l’offre. C’est pourquoi le département américain de l’Agriculture (USDA) et Mars, le géant de la confiserie, peuvent annoncer triomphalement qu’ils ont achevé le séquençage du génome du cacaoyer. Ce génome sera mis dans le domaine public et pourra être utilisé immédiatement pour améliorer la qualité de la production et la résistance de la plante aux maladies, champignons et parasites. Alors que l’industrie du chocolat pèse 17 milliards aux États-Unis, les attaques de parasites, qui peuvent détruire 80 % d’une récolte, entraînent des pertes de 700 millions chaque année.
Cette recherche « va bénéficier non seulement à l’industrie du chocolat, mais aussi aux millions de petits exploitants qui pourront continuer à vivre de la culture du cacao », se réjouit l’administrateur de l’agence de recherche scientifique de l’USDA.
Mais les consommateurs n’auront-ils pas peur du cacao génétiquement modifié (CGM), comme ils boudent d’autres OGM, même si les risques pour la santé restent à prouver ? On se souvient des violentes polémiques qui ont accompagné la possibilité d’incorporer dans le chocolat des graisses végétales autres que le beurre de cacao.
Avec 7 kg de chocolat par personne et par an, et 97 % d’entre eux qui en croquent au moins une fois par semaine, les Français ne devraient pas résister à la tentation, gènes modifiés ou non.
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