Les CRATB, qui travaillent en lien avec les CPTS, apportent des outils pratiques, « par exemple une fiche sur Mycoplasma pneumoniae avant que la Haute Autorité de santé ne publie ses recommandations cet hiver, des journées de formation, des newsletters (une tous les deux à trois mois), des webinaires à retrouver sur le site ». Les CRATB font ainsi la promotion des antibiogrammes ciblés, recommandés par la HAS, qui donnent un rendu adapté à la situation clinique avec uniquement les antibiotiques recommandés.

Les médecins généralistes peuvent aussi s’engager et être des relais auprès de leurs pairs « en tant qu’ambassadeurs du bon usage des antibiotiques dans les CPTS ! » , ajoute la Dr Marie-Anne Bouldouyre.

Bientôt des aides à la décision dans le logiciel métier et des tests antigéniques grippe, Covid et VRS ?

Pour faciliter le bon usage, outre la sensibilisation du public, celle des professionnels (formation) et les interventions structurelles telles que les TROD, le Dr Josselin Le Bel, MCU de médecine générale (Université Paris Cité) et membre du comité d’experts du site Antibioclic, rappelle qu’il existe deux autres types d’interventions : « audit/feedback (Rosp) et des interventions dites contextuelles, comme des rappels des recommandations dans l’environnement de travail ou sur l’ordinateur, en système d’aide à la décision ».

Dans une enquête menée chez 1 018 médecins généralistes, il ressort que les Trod, la bandelette urinaire et Antibioclic sont très largement utilisés pour la décision en antibiothérapie, ainsi que pour justifier de la non-prescription (à l’inverse de l’ordonnance de non-prescription qui l’est très peu). Les médecins interrogés se révèlent très favorables à l’intégration aux logiciels métiers d’outils d’aide à la décision, en particulier Antibioclic, mais aussi à l’utilisation des tests antigéniques (grippe, Covid-19, VRS). « La Haute Autorité de santé a considéré fin 2023 que les tests antigéniques n’avaient pas d’intérêt à visée diagnostique mais ils pourraient en avoir pour baisser la consommation d’antibiotiques, rapporte le Dr Le Bel. Des pédiatres ont lancé des études, les données sont en cours de validation. »