Mieux accueillir les enfants

Faut-il fractionner les cures infantiles ?

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Publié le 14/01/2019
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cure infantile

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Crédit photo : PHANIE

« Alors que la médecine thermale obtient de très bons résultats chez les jeunes patients, notamment pour les affections des voies respiratoires et la dermatite atopique, le nombre de curistes de moins de 16 ans a chuté : ils étaient 7 050 en 2017, contre 15 000 il y a dix ans, précise Claude-Eugène Bouvier, directeur général du Conseil national des établissements thermaux. En cause : la fermeture d’un grand nombre de maisons d’enfants à caractère social et la difficulté d’accueillir les enfants et leurs parents dans la durée ». Dans ce contexte, le Conseil national des établissements thermaux mène des discussions avec l’Assurance-maladie pour évaluer l’intérêt, chez l’enfant, des cures thermales fractionnées pour le traitement des affections des voies respiratoires et des maladies dermatologiques : le séjour pourrait durer 12 jours suivi, quatre mois plus tard au maximum, d’un séjour de 6 jours.

Ce format fera prochainement l’objet d’une étude d’équivalence entre la cure thermale continue et la cure thermale fractionnée chez les enfants. Les critères de jugement seront le service médical rendu, la consommation de bien de santé, la satisfaction mesurée auprès des patients, l'impact clinique mesuré par l’évolution symptomatologique, ainsi que l'impact psychologique et scolaire (en termes de réduction de l’absentéisme). « La pré-inclusion démarrera dès 2019. Nous aurons les résultats fin 2021 », complète Claude-Eugène Bouvier. Cette évaluation sera réalisée dans une dizaine de stations et concernera quelques milliers de patients. 

Anne-Lucie Acar

Source : Le Quotidien du médecin: 9715