Si le tabac est le seul agent extérieur a avoir été corrélé de manière reproductible au risque de survenue d’une polyarthrite rhumatoïde (PR), le rôle des hormones sexuelles paraît possible puisque la PR est plus fréquente chez les femmes, avec un sex ratio de 3 pour 1. Cependant, la plupart des études ont apporté des résultats contradictoires concernant le traitement hormonal de la ménopause (THM). Une analyse de la grande cohorte française E3N relance le débat.
Des questionnaires réguliers, validés ensuite par les données de remboursement de la CPAM, ont permis d’identifier la survenue de 698 PR parmi 78 000 femmes suivies de manière prospective pendant 24 ans. La prise d’un THM pendant une période allant jusqu’à 8 ans était associée à une augmentation du risque de PR comparativement aux femmes n’ayant jamais reçu de traitement. Au-delà de 8 ans, l’excès de risque disparaît, comme si le THM avait un effet promoteur précipitant l’éclosion de la PR chez les femmes prédisposées.
Pour les auteurs, ces données, si elles sont confirmées, devraient engager à la prudence dans la prescription d’un THM chez les patientes ayant des antécédents familiaux de PR.
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