Les résultats à 5 ans de l'étude de phase Ib KEYNOTE-001, menée chez 550 patients naïfs de traitement (n = 101) ou préalablement traités (n = 449) pour un CBNPC de stade avancé, mettent en évidence un taux de survie globale sous pembrolizumab (anti-PDL1) de 18 % (1). En effet, 23,2 % des patients naïfs de chimiothérapie et 15,5 % des patients prétraités étaient toujours en vie après 5 ans. De plus, 25 % des patients préalablement traités, et dont la tumeur exprimait fortement PD-L1 (≥ 50 %), étaient toujours en vie après 5 ans. Chez les patients non prétraités exprimant fortement PDL1, le taux de survie à 5 ans atteignait presque 30 %. Parmi les 60 patients traités pendant au moins 2 ans sous pembrolizumab, plus de 85 % d'entre eux avaient une réponse objective et la survie globale à 5 ans a dépassé 75 %. « La réalité est que nous avons dans cet essai des patients toujours en vie après 7 ans, ce qui est remarquable », s'est félicité Edward B. Garon (investigateur principal, Los Angeles). « Ces résultats sont une première car dans les études avec la chimiothérapie, seulement 1 à 2 % des patients étaient vivants à 5 ans », ajoute le Pr Nicolas Girard (Institut curie, Paris).
Le profil de toxicité est connu avec la possibilité plusieurs semaines après l'arrêt du traitement d'effets indésirables d'origine immunologique.
Bénéfice en survie à 3 ans dans les tumeurs inopérables
Une actualisation à 3 ans a été présentée de l'étude de phase III PACIFIC, menée dans le CBNPC de stade III inopérable (2). Cet essai évaluait l'anti-PDL1 durvalumab, par rapport à un placebo, chez 713 patients n'ayant pas progressé suite à une radiochimiothérapie à base de sels de platine. Publiés au New England Journal of Medicine en 2018, les résultats à 2 ans mettaient déjà en évidence une réduction de 32 % du risque de décès.
L'analyse à 3 ans confirme le bénéfice apporté par le durvalumab en termes de survie globale, avec une réduction de 31 % du risque de décès (HR = 0,69). Ainsi, 57 % des patients traités par durvalumab étaient en vie à trois ans (versus 43,5 % dans le groupe placebo).
Sous durvalumab, les effets secondaires les plus fréquents étaient la toux (35 % vs 25 % avec le placebo) et la fatigue (24 % vs 20 %), avec au total 30 % de toxicités sévères grade 3-4 (vs 26 %).
(1) Garon EB et al. abstr LBA9015
(2) Bradley JD et al. abstr TPS8573
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