Se former à la médecine humanitaire, une nécessité ?

Publié le 15/11/2019
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L’engouement pour la médecine humanitaire crée un besoin de formation auquel les facultés se sont adaptées. L’université de Rennes, par exemple, propose un Diplôme universitaire (DU) en médecine tropicale et humanitaire. « Notre DU attire tous types de professionnels de santé, et parmi les médecins, les généralistes sont les plus nombreux », note le Pr Jean-Pierre Gangneux, qui coordonne la formation. Ce biologiste médical remarque que les généralistes qui s’inscrivent au DU peuvent aussi bien être de jeunes diplômés envisageant une carrière dans l’humanitaire que de nouveaux retraités voulant conserver une activité dans ce domaine, ou encore des personnes de retour de mission humanitaire qui éprouvent le besoin de mieux comprendre ce qu’elles ont vécu.

Pour Jean-Pierre Gangneux, un généraliste qui n’aurait pas de formation spécifique peut cependant très bien, « avec une ONG bien organisée et dans le cadre d’une mission courte », être utile dans l’humanitaire. Mais dès qu’il cherche à exercer des responsabilités, il a besoin d’acquérir de nouvelles compétences. « Il y a des aspects très médicaux qu’il faut connaître, ainsi que des connaissances en matière d’épidémiologie, de situations de détresse, etc. », précise le biologiste. « Par ailleurs nous insistons beaucoup sur les aspects culturels. »


Source : lequotidiendumedecin.fr