700 médecins ont bénéficié des aides conventionnelles pour s'installer ou rester dans un désert

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Publié le 30/03/2018
Désert médical

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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

L'Assurance maladie a dévoilé jeudi un nouveau bilan des aides et contrats pour le maintien et l'installation des médecins en zones fragiles à l'occasion d'une séance de négociation conventionnelle.

Plus de 700 médecins ont signé l'un des quatre contrats mis en place par la convention de 2016 permettant de bénéficier d'aides pour s'installer ou poursuivre son exercice dans une zone sous-dense, selon les statistiques actualisées de la CNAM. Ces chiffres sont en évolution par rapport aux résultats présentés en décembre dernier.

Tous les dispositifs ne rencontrent pas le même succès. Le Contrat d'aide à l'installation des médecins (CAIM) (50 000 euros versés en deux temps en contrepartie d'une installation dans un désert) et le Contrat de stabilisation et de coordination pour les médecins (COSCOM) (5 000 euros par an pour l'accueil de stagiaires et exercice dans un hôpital de proximité) ont déjà séduit plusieurs centaines de médecins. Le départ est plus poussif pour deux autres contrats conventionnels. Le Contrat de transition pour les médecins (COTRAM), qui récompense les médecins proches de la retraite qui accompagnent un jeune confrère prenant la relève au cabinet et le Contrat de solidarité territoriale médecin (CSTM), valorisant les médecins installés en ville qui réalisent des vacations dans les déserts, sont à la peine.

Ajustements pour augmenter le nombre de candidats

L'Assurance maladie a donc suggéré jeudi de procéder à quelques ajustements pour rendre ces dispositifs plus attractifs. Actuellement, les Agences régionales de santé (ARS) peuvent majorer l'aide dans le cadre de contrats régionaux pour maximum « 20 % de médecins éligibles à̀ ces types de contrats ». Les agences éprouveraient des difficultés pratiques pour déterminer le nombre de médecins éligibles. La CNAM a proposé de retenir la notion de majoration au bénéfice de « 20 % des zones sous denses ». « Cela permettra de ne plus avoir un principe de premier arrivé, premier servi mais plutôt de favoriser les territoires en difficulté et multiplier les contrats », expliquait le Dr Philippe Vermesch, président du SML à la sortie de la réunion.

L'Assurance maladie a par ailleurs proposé aux syndicats que la majoration des actes et des consultations prévue par la convention de 2016 dans le cadre du contrat de solidarité territoriale des médecins soit portée à 25 %, contre 10 % aujourd’hui*.

*Article mis à jour le 30 mars à 14h35 


Source : lequotidiendumedecin.fr