Sa dernière fois à lui c’était le mois dernier. Le Dr Patrick Chemin n’est même plus surpris tant les réquisitions tombent avec « une certaine régularité ». « Je suis systématiquement réquisitionné depuis 2006 », raconte le généraliste qui cumule, depuis une dizaine d’années, son activité libérale avec une deuxième activité en EHPAD, un choix directement « lié aux gardes » explique-t-il. « Comme la plupart de mon activité est salariée, je considère que je n’ai pas à prendre des gardes ». Disponible pour assurer une astreinte de début de nuit une fois par mois, le Dr Chemin a signalé qu’en dehors de ça il était non-volontaire. Ce qui ne l’a pas empêché d’être réquisitionné… Mais désormais il connaît la procédure, si bien qu’il refuse la réquisition quand elle n’est pas faite dans les règles de l’art. « Elle doit être apportée par la gendarmerie, le recommandé ne suffit pas ». Il considère en effet que les réquisitions sont abusives et inutiles. « On est réquisitionné pour deux actes par week-end alors que les urgences sont situées à un km à peine. » À cause de ses refus de réquisition, il a déjà écopé d’un mois d’interdiction d’exercice, l’Ordre ayant porté plainte pour comportement anti-déontologique.
Dr Patrick Chemin*
« Deux actes par week-end alors que les urgences sont à un km ! »
Publié le 15/11/2013
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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