La hantise des réquisitions l’a poussé à errer dans toute la France. « Je me suis souvent déplacé, j’ai quitté des villes pour ne pas être soumis à des diktats », raconte-t-il. Sa résistance a fini par payer : dès qu’il a eu 60 ans, le Dr Raymond Marciacq a été rayé de la liste des médecins susceptibles de participer à la permanence des soins. À chacune de ses pérégrinations, le généraliste prenait soin d’envoyer trois recommandés : « un à l’Ordre, un au procureur de la République et un au préfet » pour leur signaler qu’il n’était pas volontaire. En dépit de cette précaution, le généraliste a reçu, à maintes reprises, la visite impromptue des gendarmes dans sa salle d’attente. « Ils nous font passer pour des bandits » râle-t-il. « J’ai eu droit à un prêche sur la déontologie, sur les droits des malades ». Le Dr Marciacq qualifie ses confrères de « volontaires à éclipse » qui font des gardes « quand ça les arrange » tandis que « les non-volontaires se retrouvent à faire les bouche-trous à la veille de Noël ». Mais il dénonce surtout l’inutilité des réquisitions qui, selon lui, « n’empêchent pas les services d’ urgences d’être remplis à ras-bord ».
Dr Raymond Marciacq*
« Ils nous font passer pour des bandits »
Publié le 15/11/2013
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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