L'innovation et la place du patient font leur entrée dans les nouvelles orientations prioritaires du DPC 

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Publié le 01/08/2019
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Crédit photo : GARO/PHANIE

On le savait imminent, l’arrêté définissant les nouvelles orientations prioritaires pour le DPC (développement professionnel continu) pour 2020 à 2022 a été publié aujourd’hui au journal officiel.

Deux fois moins d'orientations prioritaires

Comme prévu, la voilure a été largement réduite, le nombre d’orientations prioritaires passant de 466 à 238 dans l’arrêté. Un recentrage bienvenu, la Cour des comptes soulignant dans son récent rapport assez critique sur le DPC, que trop de priorités tuaient la priorité. Travaillées par l'ANDPC (agence nationale du DPC) avec l’État, l’Assurance maladie puis les CNP (conseils nationaux professionnels), ces orientations vont guider les actions que les organismes de DPC vont mettre sur pied dans les prochaines années.

Les 45 premières orientations s’inscrivent dans le cadre de la politique nationale de santé et sont reparties en quatre grands chapitres : la prévention, la sécurité, la pertinence et qualité des soins, la réflexion éthique en santé et la coordination et continuité des parcours et prises en charge. Parmi les nouveautés, on voit par exemple l’inscription d’orientations en lien avec des thèmes de plus en plus prégnants dans le système de santé. C’est le cas par exemple de l’orientation n° 15 sur « la pertinence du recours à l'innovation numérique en santé (intelligence artificielle, big data, internet des objets) », ou les trois orientations (n° 19 à 21) portant sur la place des usagers dans leur prise en charge. Sur l’accès aux soins, l’orientation n° 22 concerne la maîtrise de stage et le tutorat en ambulatoire. On retrouve aussi pêle-mêle dans le chapitre IV : les bonnes pratiques en télémédecine, télésoins et robotisation, l’appui à la construction d'un projet d’exercice coordonné ou encore le repérage et la prise en charge des pathologies des professionnels de santé.

10 orientations en médecine générale

Au-delà de ces 45 orientations, les 193 autres sont réparties par professions et spécialités. Dix d’entre elles concernent la médecine générale (orientation 94 à 103). Il s’agit de :

- Suivi du développement de l'enfant, dépistage et prévention primaire

- Prise en charge des patients multimorbides

- Prise en charge des patients à risque cardiovasculaire et métabolique

- Santé mentale, notamment troubles anxieux et dépressifs avec développement des alternatives d'aide et de soins non pharmacologiques

- Urgence et régulation des demandes de soins non programmés (DSNP) et de la permanence de soins ambulatoires (PDSA)

- Gestes techniques utiles dans la pratique de la médecine générale

- Prévention de la désinsertion socio-professionnelle

- Communication avec le patient et son entourage

- Psychothérapie en médecine générale

- Démarche diagnostique en médecine générale

Un cahier des charges pour chaque orientation

Grande nouveauté concernant ces orientations, comme la directrice générale de l’ANDPC, Michèle Lenoir-Salfati, nous l’avait annoncé lors d’une interview début juillet, chaque orientation est assortie d’une fiche de cadrage qui définit le contexte, les enjeux de transformation et les éléments attendus du programme. « Nous allons donc cadrer l’attendu et replacer les CNP et le ministère en donneurs d’ordre vis-à-vis des organismes », expliquait alors Michèle Lenoir-Salfati.

 


Source : lequotidiendumedecin.fr