Téléconsultations : la prise en charge à 100 % pourrait être prolongée jusqu'en décembre

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Publié le 19/06/2020
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Crédit photo : GARO/PHANIE

La prise en charge à 100 % des consultations effectuées à distance par l'Assurance maladie dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 devrait être prolongée de quelques mois. Si les différentes mesures prises par le gouvernement depuis le confinement pour faciliter l'accès aux téléconsultations devaient initialement s'achever à la fin de l'État d'urgence sanitaire le 10 juillet prochain, une ordonnance du ministère de la Santé parue jeudi prévoit de les maintenir un peu plus longtemps.

Il s'agit notamment de prolonger le remboursement intégral de ces actes effectués à distance, de poursuivre le remboursement des téléconsultations par téléphone ou encore de suspendre à nouveau la nécessité de passer par son médecin traitant et d’avoir eu une consultation en présentiel dans les 12 mois précédents. Ces mesures exceptionnelles seront donc prolongées « jusqu'à une date précisée par décret, et au plus tard jusqu'au 31 décembre 2020 », précise l'ordonnance ministérielle.

Cadre réglementaire préparé à une éventuelle deuxième vague

Cette décision devrait ainsi permettre d'assouplir plus longtemps les conditions d'accès à la téléconsultation, très plébiscitée ces derniers mois. Ce mode de consultation à distance a notamment permis aux médecins généralistes d'éviter la propagation du virus dans les salles d'attente et de ne pas perdre le lien avec les patients, Covid ou non. La poursuite du remboursement à 100 % et la possibilité de coter TCG pour les échanges par téléphone ces prochains mois devrait également permettre à la téléconsultation de poursuivre sa démocratisation auprès des professionnels et des patients. Pour rappel, l'Assurance maladie a enregistré des records de recours à la téléconsultation ces derniers mois, avec un pic à un million d'actes par semaine pendant le confinement. Le fait de ne pas revenir de suite à la réglementation d'avant crise pourrait aussi permettre au gouvernement de préparer le terrain législatif et d'être prêt en cas de deuxième vague à l'automne.

Le Syndicat des médecins libéraux (SML) a salué cette décision et demande même à l'exécutif d'inscrire certaines de ces dispositions exceptionnelles sur le long terme afin de « soutenir la dynamique actuelle et d’inscrire durablement la télémédecine dans les usages ». « Il faut aller plus loin », ajoute le syndicat du Dr Philippe Vermesch qui demande au ministre « de penser aux patients exclus de ces technologies et de pérenniser aussi les consultations téléphoniques ».


Source : lequotidiendumedecin.fr