FMF et UNOF partent le même jour en campagne pour les URPS

Publié le 27/08/2015

La campagne n’a pas encore officiellement débuté que les syndicats sont déjà en ordre de bataille. Ce mercredi, la FMF et l’UNOF sont entrées dans l’arène, présentant l’une et l’autre leur programme pour les URPS. Du côté de Jean-Paul Hamon (photo), il s’agit de « modifier les mentalités », faute de quoi il ne sera pas possible d’ « enrayer la chute de la démographie médicale ». Outre le changement des « mentalités vis-à-vis de l’hôpital » afin de « faire cesser l’hopitalo-centrisme », le patron de la FMF entend également s’attaquer à la rémunération. Tout comme la CSMF, le syndicat de Jean-Paul Hamon plaide pour une base de rémunération commune aux différentes spécialités. Aux yeux de Claude Bronner, l’un des responsables de la FMF, « le temps passé est un bon élément de mesure ». Généraliste en Alsace, il a mené une comparaison entre les revenus de ses confrères et ceux des médecins conseils. Et observé qu’ils gagnaient « un même revenu moyen » à ceci près que, selon ses calculs, les premiers travaillent 2 833 heures pour y parvenir quand les seconds effectuent 1 473 heures. « En gros, à temps de travail égal, les généralistes devraient gagner en moyenne le double », conclut-il. Et Jean-Paul Hamon d’assurer que la FMF « ne continuera pas à négocier des miettes », exigeant que l’enveloppe budgétaire allouée à la médecine de ville, dans le cadre du budget annuel de la Sécurité sociale, passe de 3 à 5 milliards d’euros.

La rémunération occupe aussi les esprits du côté de l’UNOF, constituant l’un des huit points de son programme. Repenser le contenu du métier et de ses évolutions, favoriser les regroupements de professionnels, défendre les exercices professionnels particuliers sont quelques uns des autres sujets sur lesquels la branche généraliste de la CSMF entend se positionner. L’UNOF présentera d’ailleurs ses propositions directement aux généralistes à l’occasion d’un tour de France « pour un tour de force » qu’elle s’apprête à engager. « Nous allons rencontrer les électeurs pour leur expliquer les différences majeures entre les syndicats », explique Luc Duquesnel. Pour le patron de l’UNOF, il est temps de « prendre son avenir en main, sinon rien ne changera ».

Sans faire de tour de France, le SML se rendra, vendredi, à La Rochelle. Accompagné des responsables du Bloc, de l’UFML et de la FMF, Éric Henry - qui s’est déjà "invité" en juin au congrès du PS- compte profiter de l’université d’été du PS pour rappeler au gouvernement son opposition à la loi de santé. Une première étape dans l’exercice périlleux de remobilisation des médecins contre le texte de Marisol Touraine alors que les sénateurs débuteront son examen le 14 septembre.


Source : lequotidiendumedecin.fr