Cambodge: procès d'une Australienne qui dirigeait une clinique de GPA

Publié le 13/06/2017
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Crédit photo : VICTOR DE SCHWANBERG/SPL/PHANIE

Le procès d'une infirmière australienne accusée d'avoir dirigé au Cambodge une clinique spécialisée dans la gestation pour autrui (GPA) s'est ouvert mardi à Phnom Penh, premier du genre dans ce pays d'Asie du Sud-Est.

Le business des mères porteuses s'était très rapidement développé ces derniers mois au Cambodge après l'interdiction de la pratique dans la Thaïlande voisine en 2015. Avant que le gouvernement cambodgien n'interdise ce mode de procréation. Tammy Davis-Charles, 49 ans, avait été arrêtée en novembre 2016 à Phnom Penh, à peine deux semaines après l'interdiction. Elle est soupçonnée d'avoir recruté des femmes et d'avoir falsifié des documents pour obtenir des certificats de naissance pour les nouveaux-nés.

Elle a nié mardi tout rôle d'organisatrice, disant avoir simplement pratiqué des soins aux femmes enceintes. Les futurs parent "ont trouvé la clinique" tout seuls, a-t-elle affirmé devant la cour, niant également avoir recruté des Cambodgiennes. L'infirmière, qui travaillait  auparavant dans une clinique spécialisée dans les GPA en Thaïlande, a confirmé en revanche avoir reçu 8.000 dollars de chaque couple. Mais deux mères porteuses venues témoigner ont affirmé de leurs côtés avoir reçu 10.000 dollars de Tammy Davis-Charles.

Le Cambodge offrait pour les futurs parents des prix très bas, par rapport aux Etats-Unis notamment, et en l'absence de régulation les cliniques acceptaient les couples homosexuels comme les célibataires. En Thaïlande, plus de 100 cliniques spécialisées dans la GPA s'étaient développée grâce à un flou juridique, mais après plusieurs scandales, la junte militaire au pouvoir a légiféré.  En août 2014, un couple australien avait notamment choqué la planète en abandonnant en Thaïlande un petit garçon trisomique, nommé Gammy, à sa mère âgée de 21 ans, et en emmenant en revanche avec lui sa sœur jumelle, Pipah, elle en bonne santé. Récemment, le Laos semble le nouveau pays de la région où se développe cette pratique.

(avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr