Mercredi, "jour sans médecin" en Pologne

Publié le 25/10/2017

Le mouvement lancé par des internes polonais pour réclamer une augmentation du budget de la Santé s'est étendu mercredi en dépit de promesses du gouvernement, que les jeunes médecins ont jugées insuffisantes. Une manifestation a réuni à Varsovie le 14 octobre près d'un millier de blouses blanches. Mercredi, de nombreux médecins - jeunes internes et spécialistes - de la région de Cracovie, dans le sud du pays - ont pris une journée de congé pour manifester leur solidarité, sous le mot d'ordre "Un jour sans médecin". Certains se sont rendus dans un hôpital de Cracovie où un groupe d'internes observe une grève de la faim, en signe de soutien au mouvement appuyé par le syndicat des médecins OZZL et par le Conseil régional des médecins de Cracovie.

Le ministre de la Santé, Konstanty Radziwill, a condamné cette initiative régionale, dénonçant "les irresponsables qui appellent à violer l'éthique médicale et la loi". "Il ne faut pas jouer avec la santé et la vie des patients", a-t-il dit sur la chaîne publique TVP1.

Leur objectif est toujours d'obtenir du gouvernement conservateur qu'il porte les dépenses pour la santé publique à 6,8 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici à trois ans. Objectif appuyé par une majorité des Polonais. Selon un sondage de l'institut Ibris pour le quotidien Rzeczpospolita publié mercredi, 63 % des personnes interrogées les 19 et 20 octobre ont déclaré que le mouvement des internes méritait d'être soutenu. Mais cette enquête a été réalisée avant l'adoption par le gouvernement, le 24 octobre, d'un projet de loi qui prévoit d'augmenter graduellement le budget de la santé pour arriver à 6 % du PIB en 2025, contre 4,7 % cette année. Les internes contestataires ont indiqué qu'ils pourraient accepter ce niveau, mais dans un délai plus court, et ont poursuivi leur mouvement.


Source : lequotidiendumedecin.fr