Mobilisation tous azimuts et défense du libéralisme pour la campagne du SML

Publié le 02/09/2015

Crédit photo : GARO/PHANIE

« On n’est pas contre le changement, mais on ne veut pas de ce changement là !» Eric Henry a lancé mercredi la campagne du SML pour les élections aux URPS en compagnie de cadres du syndicat sur un ton résolument offensif. Le chef de file du Syndicat des médecins libéraux (SML) a placé les semaines à venir sous le triple signe de l’hostilité résolue à la loi santé, de la mobilisation tous azimuts et de la défense du libéralisme.

Pendant la campagne, et plus encore jusqu’à la fin de l’année, le SML insistera auprès des médecins sur les risques d’étatisation de la médecine libérale et de menaces sur la convention que contient selon lui, la loi santé en cours de discussion au Parlement. Et il ne doute pas d’être complètement au diapason des médecins libéraux sur ce terrain-là. Arguant notamment sur la foi de l’enquête qu’il a menée auprès des médecins ces dernières semaines que plus de 97% des praticiens sont hostiles à la généralisation du tiers payant et 91% opposés à un pilotage de la politique de santé par les ARS.

Face à cette réforme, le SML a décidé de s’associer à tous les mots d’ordre de manifestation ou de fermeture des cabinets, quelque soit le syndicat qui en est l’instigateur. Dans les cabinets, il encourage les praticiens à la réalisation de « selfies » avec leurs patients pour protester contre la loi santé et alimenter un « mur du refus » sur le site internet du syndicat. On entendra aussi parler du SML aux abords du Sénat en septembre lors de la discussion de la réforme et via la distribution de tracts lors de la Journée du patrimoine.

Lors de cette campagne, le SML se veut aussi plus libéral que les autres syndicats, insistant sur la défense du secteur 2, réclamant le remboursement des honoraires en secteur 3, appelant à la défense des médecins MEP (modes d’exercice particulier) qu’il juge menacés ou promouvant des initiatives libérales en région pour fédérer les énergies sous forme d’ « associations libérales de proximité ».


Source : lequotidiendumedecin.fr