Aujourd'hui aux urgences "l'établissement hospitalier n'a aucun intérêt à rediriger les cas les plus légers, car seuls resteraient aux urgences les cas les plus lourds qui sont, en l'état actuel sous-financés". Dans son rapport sur l'évolution de la tarification à l'activité (T2A) dans les hôpitaux, l'ancien rapporteur du projet de loi santé explique par des raisons bêtement tarifaires l'engorgement des urgences hospitalières. Et il propose d'y remédier en changeant les règles actuelles de financement et en développant les liens avec des centres de soins non programmés.
Olivier Véran propose ainsi de "désinciter" les établissements à prendre en charge les patients de type CCMU 1 ou CCMU 2 dont l'état de santé est jugé "stable" et ne nécessite pas d'acte complémentaire de diagnostic ou thérapeutique. Il suggère parallèlement d'encourager les structures ambulatoires à prendre le relais pour ces patients, via "un forfait de réorientation" "suffisamment attractif". "Des centres de soins non programmés" comme les maisons médicales de garde "pourraient prendre en charge le tri des patients, notamment dans les territoires isolés", estime aussi l'ancien député PS pour qui "le rôle des urgences d'un hôpital ne peut pas être le même, selon qu'il existe ou non des solutions alternatives" type SOS ou MMG.
On en saura peut-être davantage sur cette piste dans le rapport définitif sur la T2A attendu début 2017.
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