Que deviennent les centres Covid ambulatoires mis en place pendant la crise ?

Près d'un mois après le déconfinement, que deviennent les centres Covid-19 ambulatoires mis en place par les professionnels de terrain dans tout le territoire ? Alors que l'épidémie poursuit son recul et que les médecins généralistes voient de moins en moins de patients suspects en consultation, ces points d'accueil pour les patients présentant des symptômes du Covid-19 ont pour la plupart fermé leurs portes, indique la Direction générale de l'Offre de soins (DGOS-ministère) au Généraliste. « Au cours de la crise, ces centres ont été très actifs en proposant des consultations présentielles mais également des téléconsultations. Au fur et à mesure de l’évolution de l’épidémie et en particulier dans les zones les moins touchées par le virus, certains ont réduit leur plage d’accueil de consultation tout en gardant un accueil téléphonique sur une plus grande plage horaire, ou en restant en lien avec les centres de régulation Samu Centre 15 », indique la DGOS.

Parfois transformés en lieux de dépistage

Dans les départements où la circulation du virus recule mais reste active, la plupart des structures ont également fermé leurs portes car le nombre de consultations par jour pour suspicion de coronavirus n'était plus assez important. Certains centres sont ainsi devenus des centres de prélèvement pour réaliser des tests RT-PCR, mais ce changement d'activité reste marginal. « Ce sont plutôt les laboratoires d’analyse médicale qui ont adapté leur fonctionnement pour permettre la réalisation de ces prélèvements en sécurité et en nombre nécessaire », poursuit la DGOS.

Au début de l'épidémie, de nombreux centres Covid, créés sous l'impulsion des professionnels de santé - exerçant notamment en maisons et centres de santé ou regroupés en CPTS - avaient permis de rediriger le flux de patients suspects vers ces structures. À ce jour, la DGOS n'a pas encore comptabilisé combien de centres ont ouvert leurs portes sur le territoire mais effectue un travail de centralisation des retours d'expériences auprès des différentes agences régionales de santé (ARS). En Ile-de-France par exemple, autour de 150 projets de centres Covid avaient vu le jour selon les chiffres de l'ARS.