Coup de théatre à la CARMF : Maudrux réélu en tandem avec un généraliste de Moselle

Publié le 13/09/2015

Crédit photo : GARO/PHANIE

Pour une surprise, c’est une surprise ! Alors que l’on s’attendait à ce que le Conseil d’Administration de la Carmf prenne acte du départ forcé de Gérard Maudrux et lui élise un sucesseur, c’est presque l’inverse qui s’est produit samedi 13 septembre. A une énorme majorité, les 28 administrateurs ont réélu… Gérard Maudrux à la présidence de la Caisse de retraite des médecins libéraux. « Il n’y avait pas de candidats, y compris parmi mes opposants. Tous ont refusé de se présenter… Je n’étais pas candidat. Presque tous ont mis mon nom sur leur bulletin, sauf un qui a mis celui de Marisol Touraine ! » racconte l’urologue retraité, dont le nom est indissociablement associé à celui de la CARMF depuis une dizaine d’années.

Voilà donc Gérard Maudrux reparti pour un tour, dans des conditions juridiquement assez instables, puisque le décret  finalement paru cet été l’empêche en principe de postuler pour un nouveau mandat. Du moins en théorie… Le président de la CARMF garde en effet espoir de gagner son maintien, estimant notamment que le nouveau cadre réglementaire adopté il y a quelques semaines, s’il limite à trois mandats la durée d’une présidence de caisse, n’avait pas prévu d’effet rétroactif : « Or, à cette date, je n’avais donc qu’un mandat en cours qui s’est arrêté le 12 septembre… », observe le Dr Maudux qui argue aussi du fait que la CARMF n’a pas encore pu modifier ses statuts, « car on attend des statuts types. » La balle est donc dans le camp de la MNC (Mission nationale de contrôle) qui a dix jours pour rendre son avis sur cette élection avant que le gouvernement ne tranche sous trois semaines. « Si la tutelle veut me virer, il faut qu’elle le fasse elle-même », martèle Gérard Maudrux.

[[asset:image:7476 {"mode":"small","align":"left","field_asset_image_copyright":[],"field_asset_image_description":[]}]]

Dans l’hypothèse où son élection serait entérinée, l’intéressé assure qu’il ne ferait que la moitié de son nouveau mandat de trois ans. C’est un médecin généraliste de Moselle, Thierry Lardenois, élu premier vice-président de la CARMF samedi, qui lui devrait donc lui succéder à la tête de la CARMF… dans un mois ou dans 18 mois. Une succession en douceur et en tandem voulue et assumée par Gérard Maudrux : « on veut souligner ainsi que la CARMF, c’est une équipe et pas uniquement Gérard Maudrux », souligne celui qui avait déjà signifié il y a quelques années qu’il verrait bien un médecin généraliste pour lui succéder un jour à la tête de la CARMF.

Thierry Lardenois, 54 ans, père de deux enfants, exerce en association à Angevilliers. Membre du bureau de la CARMF depuis six ans, il est administrateur titulaire de la région de Strasbourg, depuis 2006 et délégué de la Moselle depuis 2000. Il est aussi président de l’APSS (Association pour la promotion des Soins aux Soignants), qui vient en aide aux confrères qui ont des problèmes de santé, psychiques notamment.

En pleine campagne pour les élections aux URPS médecins, les soutiens syndicaux du Dr Maudrux dans cette affaire se sont bien entendu emparés de ce rebondissement. Dès samedi,  les leaders du SML et de la FMF ne manquaient pas de saluer cette réelection surprise sur twitter.

Source : lequotidiendumedecin.fr