Maudrux "jette l'éponge" et démissionne de la Carmf

Près d’un mois après la suspension du bureau de la Carmf, son président, Gérard Maudrux, annonce sa démission. « Je jette l’éponge n’ayant pas l’habitude des combats inutiles, et cela évitera conflits et recours », indique l’ancien urologue grenoblois dans un courrier, daté du 4 novembre, aux directeur et administrateurs de la caisse de retraite des médecins. « Il fallait bien que je parte un jour, voilà qui sera fait », ajoute-il, lui dont la nouvelle élection à la tête de la Carmf a fait l’objet de vives critiques.

Un décret paru l’été dernier a sensiblement modifié les conditions d’éligibilité à la Carmf. Il prévoit notamment une durée maximale de 6 ans pour le président de la Caisse. Un critère perçu par Gérard Maudrux comme un signe de son éviction, lui qui a présidé aux destinées de l’institution depuis près de 18 ans. Faisant fi de ces nouvelles dispositions, Gérard Maudrux a de nouveau été élu, le 13 septembre dernier, par les administrateurs de la Caisse. Une élection rapidement remise en cause puisque le ministère de la santé a suspendu, début octobre, le bureau nouvellement élu considérant que l’interprétation du décret faite par le Conseil d’administration n’était pas conforme à sa lettre. Une décision que Gérard Maudrux s’est empressé d’attaquer devant le Conseil d’État.

Privée de "gouvernement" depuis le 1^er octobre, la Carmf ne devrait pas voir son avenir s’éclaircir avant le 21 novembre, date de la prochaine élection du bureau. À son successeur, Gérard Maudrux laisse toutefois quelques indications. « Je n’ai qu’une demande à vous faire : mener à terme la réforme pour la retraite à 62 ans » écrit, comme un testament, celui qui considère cette mesure comme « la plus grande avancée pour les confrères depuis des décennies ». C’est également elle qui aura suscité le plus d’opposition de la part des syndicats. Et indirectement participé à sa déchéance.