Rififi à l'UNPS : MG France quitte le bureau deux jours après y avoir été admis

Publié le 11/07/2015

Crédit photo : PHANIE

Henry qui rit, Leicher qui pleure… Le récent renouvellement du bureau de l’UNPS est très diversement apprécié  au SML et à MG France. Au syndicat de Eric Henry, on se félicite et on y voit un nouveau départ pour l’Union Nationale des Professions de Santé. Il faut dire que le SML a réussi à placer son numéro deux, William Joubert, comme Secrétaire général de l’UNPL. A ce poste, il secondera donc  le kiné Daniel Paguessorhaye, qui a été renouvelé à la présidence un peu plus d’un mois après qu’il ait pris la succession du CSMF Jean-François Rey, démissionnaire. « L’élection de ce nouveau bureau devrait permettre d’avancer sur  les thèmes de la coordination des soins pour tous les professionnels de santé », assure le Dr Joubert, plein d’espoir donc après l’échec des précédentes négociations ACIP-ACI.

A MG France, on n’a  pas cette lecture des évènements et on ne s’amuse pas du tout de la récente partie de chaises musicales à l’UNPS. Le syndicat de généralistes a pourtant retrouvé une place au sein du bureau de l’organisation en la personne de François Wilthien, son premier vice-président. Mais celui-ci a démissionné deux jours plus tard ! Motif de ce claquement de porte inopiné : la nouvelle composition du bureau de l’UNPS. En clair, MG ne souhaite pas siéger avec William Joubert dont le syndicat a déposé un recours contre le règlement arbitral sur les nouvelles rémunérations des MSP : « Comment qualifier le choix d’un syndicat qui combat les initiatives des professionnels libéraux ? s’indigne MG.

Au-delà de la présence, urticante pour lui, du SML, MG France se méfie aussi des pharmaciens de la FSPF, dont le patron, Philippe Gaertner (qui préside aussi le CNPS, Centre National des Professions de Santé) accède à la vice-présidence de l’UNPS. Pas question pour MG de travailler avec « un syndicat qui continue de faire la promotion de la vaccination par le pharmacien », une des dispositions de la loi Touraine. A la place, MG aurait préféré l’USPO, autre syndicat d’officinaux, mais qui lui est proche. Dernier motif d’exaspération à MG : le choix de l’infirmier Philippe Tisserand, leader de la peu consensuelle FNI, qui, selon le syndicat de Claude Leicher, « considère le médecin comme son ennemi ». A l’inverse, MG regrette que le SNIIL, « partisan d’une coopération constructive infirmiers-médecins », ait été « écarté ».

Que faire au milieu d’un tel casting ? MG France ne s’est pas posé la question longtemps. Et choisit donc la politique de la chaise vide. Longtemps exclus du bureau de l’UNPS, le syndicat de généralistes y avait pourtant obtenu une place à la faveur des dernières négociations sur le travail d‘équipe. Mais à la lumière du renouvellement des jours derniers, il fait un constat complètement opposé à celui du SML et ne croit pas une seule seconde à l’avenir de négociations interprofessionnelles dans ces conditions : « en se portant candidat pour faire bouger les lignes, MG France proposait au futur président de l’UNPS de faire évoluer cette structure. Le conservatisme qui a  conduit l’UNPS à choisir les partisans de l’immobilisme est inacceptable. » Et MG France d’inciter les autres syndicats de médecins à faire de même. Pas sûr que le leader de la CSMF, Jean-Paul Ortiz, qui fait également cet été son entrée au bureau de l’UNPS soit décidé à lui emboiter le pas…

Source : lequotidiendumedecin.fr