L'association Jean-Louis Mégnien de lutte contre la maltraitance et le harcèlement au sein de l'hôpital public réclame l'entière publication du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le suicide, à l'hôpital Pompidou, en décembre 2015, du cardiologue dont elle défend la mémoire. Dans un "souci de transparence et d'équité", l'association, qui porte le nom du médecin, va "demander la communication intégrale de ce rapport par tous les moyens possibles", annonce-t-elle dimanche dans un communiqué.
La totalité de ce rapport n'a pas été rendue publique en raison notamment du respect de la vie privée d'une part, et de celui de la confidentialité des personnes entendues dans l'affaire, selon l'Igas qui a mis en ligne vendredi sa synthèse sur le site du ministère de la Santé.
Dans cette synthèse, l'Igas énumère "cinq manquements de portée inégale" dans le traitement du conflit qui a conduit au suicide du médecin, Jean-Louis Mégnien en décembre 2015. L'Igas pointe en premier lieu "l'absence de réunion de l'ensemble des protagonistes et d'analyse" lorsque les premiers conflits surgissent en octobre 2013, puis "l'absence de signalement et l'alerte tardive sur la souffrance du Pr Mégnien en novembre 2014".
L'association reproche notamment à l'Igas, "de ne pas avoir voulu envisager l'hypothèse du harcèlement moral", alors même, rappelle-t-elle, "que deux juges d'instruction sont chargés d'une information judiciaire pour harcèlement moral à la suite de l'enquête préliminaire menée par le parquet de Paris".
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