Des études sur l'état de santé des populations vivant à proximité du bassin industriel pétrochimique et gazier de Lacq (Pyrénées-atlantiques) vont être lancées par l'Agence nationale de santé publique. Une analyse qualitative va inventorier toutes les questions qui se posent sous l'angle de la santé en interrogeant les habitants, professionnels de santé, associations et élus, indique l'ARS Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Deux études épidémiologiques permettront ensuite de préciser les données de santé des populations vivant à proximité des quatre sites industriels : 20.000 personnes, dont 8.000 ont un emploi direct sur le site. En outre, une étude sur les données de mortalité, datant de la fin des années 90, va ainsi être réactualisée et une étude sur la morbidité visera à quantifier le nombre de personnes atteintes de maladie.
Ces trois études entendent "contribuer à éclairer et orienter les actions à envisager au niveau local", indique l'ARS et devraient également "permettre de savoir ce qui pourrait être généralisé à l'ensemble des bassins industriels de France", a précisé Michel Noussitou, ingénieur sanitaire à l'ARS dans les Pyrénées-atlantiques. L'ensemble des résultats devrait être disponible d’ici fin 2017.
Ces études font notamment suite à un rapport de la Cour des comptes initié en 2014 lors de la réindustrialisation du bassin de Lacq, qui reposait depuis les années 50 sur l'exploitation du gaz naturel.
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