Perte d'activité : sept syndicats réclament un plan pour les médecins remplaçants

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Publié le 27/05/2020
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Crédit photo : PHANIE

Pour l'instant exclus de l'indemnité de compensation pour perte d'activité versée par l'assurance-maladie aux libéraux de santé, les médecins remplaçants remontent au front, soutenus par plusieurs organisations (juniors et de praticiens installés).  

Dans un communiqué commun, les représentants des jeunes (ReAGJIR, ISNAR-IMG, ISNI et Jeunes Médecins) et de trois syndicats seniors (CSMF, FMF et MG France) réclament à la CNAM un plan de compensation pour ces médecins. « La perte d'activité ne doit pas se transformer en cataclysme économique pour les confrères remplaçants, qui de surcroît ont répondu présent durant cette période de déstabilisation des cabinets médicaux », écrivent-ils.

Selon une enquête du Regroupement autonome des généralistes jeunes installés et remplaçants (ReAGJIR), 92 % des 1 375 jeunes ayant répondu ont été impactés financièrement, dans des proportions similaires pour les remplaçants et les jeunes installés. 68,3 % de ceux qui avaient des contrats prévus en mars ou avril ont eu au moins un remplacement annulé sur ces deux mois, entraînant une baisse des recettes. Conséquence : sur le mois de mars, 14 % des remplaçants du panel avouent avoir perdu la moitié de leur chiffre d'affaires. Ce chiffre monte à près de 20 % pour le mois d'avril. Pire, près de 10 % des remplaçants affichent des recettes nulles.

Mécanisme similaire ?

Dans ce contexte, la CNAM ne peut invoquer « l'absence de données économiques pour se soustraire à la nécessité d’accompagnement financier pour les médecins remplaçants », estiment les syndicats. « Soutenir les remplaçants, c'est aussi et surtout soutenir la jeune génération qui représente l’avenir de notre profession et sans laquelle le système de santé de demain ne pourra se construire », ajoutent-ils.

C'est pourquoi, ils réclament la mise en place d'un mécanisme rapide équivalent à celui proposé pour les médecins libéraux installés, basé sur le chiffre d’affaires moyen des remplaçants constaté en 2019, leur taux de charge et leur perte d’activité.

Sollicitée par « Le Quotidien » ce mercredi, la CNAM assure que la situation des remplaçants est toujours « à l'étude ». Pas sûr que cette réponse suffise à calmer le mécontentement.


Source : lequotidiendumedecin.fr