MÉDECINS, pharmaciens, infirmiers, biologistes médicaux, chirurgiens-dentistes, sages-femmes mais aussi kinés, orthophonistes, transporteurs sanitaires… : une douzaine de métiers (soit plus de 350 000 libéraux de santé) sont potentiellement concernées par le nouvel accord-cadre interprofessionnel (dit ACIP) adopté par l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS), et qui doit encore être paraphé par l’assurance-maladie et les représentants des complémentaires santé (UNOCAM).
Conclu pour cinq ans, cet accord, qui a mis trois ans pour se concrétiser, a une portée historique. Désormais, à côté des conventions catégorielles (chaque profession de santé libérale négocie et signe pour son compte avec l’assurance-maladie), un texte détermine sur des sujets communs les engagements respectifs des caisses et des libéraux et s’emploie à améliorer la qualité des soins, à renforcer le travail en équipe pluriprofessionnelle ou encore à moderniser les échanges, le tout dans un espace contractuel.
Certes, ce texte ne bouleversera pas l’exercice des libéraux de santé et n’apportera pas une réponse définitive au cloisonnement du système de santé français. Il ne comblera pas non plus le retard pris dans l’informatisation de la santé ou le dossier médical. Pour autant, il ouvre des voies nouvelles (sous forme d’expérimentations) pour améliorer la coordination des soins (notamment les retours à domicile après hospitalisation, la prise en charge des patients chroniques et dépendants), renforcer la cohérence des interventions, optimiser le parcours ville/hôpital ou encore mieux partager l’information. Un volet est consacré aux relations entre les professionnels et les caisses maladie (services électroniques, contrôles, contentieux…), ce qui autorise aussi quelques espoirs.
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