Les administrateurs territoriaux (principal cadre d'emplois de hauts fonctionnaires territoriaux) ont présenté ce mardi leurs propositions à l'adresse des candidats à la présidentielle, parmi lesquelles l'obligation pour les médecins de s'installer dans les déserts médicaux ou le rétablissement du jour de carence dans la fonction publique.
« La politique d'incitation des médecins à s'installer dans les déserts médicaux est un échec », a tranché le président de leur association (AATF) Fabien Tastet. « L’État, qui finance les études de médecine et décide des conventionnements, doit imposer l'installation de médecins dans les déserts médicaux », a-t-il dit. Selon un sondage réalisé par Ipsos pour l'AATF, 90 % des Français y sont favorables.
Autre mesure choc proposée : la suppression des différences de couverture en cas d'absentéisme entre public et privé, notamment par le rétablissement d'un délai de carence dans le secteur public et la généralisation de la prévoyance contre les accidents de la vie. « Il n'y a pas de raison de maintenir des différences entre salariés du privé et agents publics en matière de droits sociaux », a-t-il dit, en défendant même le principe d'un régime unique de retraites public/privé.
Fin du millefeuille
L'ATTF réclame l'arrêt des réformes institutionnelles dans les collectivités locales pendant cinq ans, « le temps de digérer les réformes en cours », estime Fabien Tastet. En revanche elle propose de « s'attaquer au vrai millefeuille territorial qu'est l’État ».
Objectif : supprimer les services de l’État qui font doublon avec ceux des collectivités à qui on transfère les agents concernés. Cela permettrait de diminuer de plus de 100 000 le nombre de fonctionnaires, a-t-il estimé.
Vers un C à 30 euros en décembre : après être « allée au bout », la Cnam veut croire à la signature des médecins
En équipe
Dans les Hauts-de-Seine, l’hôpital Foch innove contre l’errance diagnostique
Nouvelle convention médicale : les 15 mesures clés que propose la Cnam
Convention : « Cette affaire est mal partie », alerte le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S