6,5 % des cabinets fermés le 18 juin

Inégale mobilisation des généralistes en colère

Publié le 21/06/2010
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Crédit photo : S TOUBON

LES MÉDECINS généralistes étaient invités à fermer leur cabinet vendredi dernier à l’appel de MG-France, d’Union Généraliste (UG), de l’Union Collégiale (UC), du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) et du Syndicat de médecine générale (SMG). Ces cinq organisations avaient lancé un mot d’ordre national pour dénoncer l’absence de revalorisation des généralistes et le harcèlement administratif permanent dont ils se disent victimes.

En dépit d’actions ciblées qui ont mobilisé plusieurs centaines de médecins dans une dizaine de villes de la France, la journée de mobilisation a semble-t-il rencontré un moindre succès que la première du genre, organisée le 11 mars dernier. Un cabinet de généraliste sur cinq était resté fermé le 11 mars ; selon le ministère de la Santé, seulement 6,5 % des cabinets de généralistes ont fermé vendredi – pendant quelques heures ou toute la journée. Les syndicats avaient appelé les médecins généralistes à se rassembler devant des caisses primaires d’assurance-maladie ou des agences régionales de santé (voir ci-dessous). À Paris, une centaine de médecins se sont retrouvés autour d’un barbecue devant le siège de la Caisse nationale d’Assurance-maladie de Montreuil. Tee-shirts pour les membres d’UG, casquettes pour les troupes de MG-France, drapeaux pour les médecins du SMG… les praticiens – dans leur grande majorité, des hommes de plus de 55 ans – sont venus montrer leur exaspération. Les leaders des syndicats à l’origine de cette journée avaient répondu présent. Les Drs Jean-Paul Hamon (UG), Claude Leicher (MG-France), Didier Ménard (SMG), Alexandre Husson (SNJMG) ont été reçus avec quelques confrères pendant une heure par le directeur de la CNAM, Frédéric van Roekeghem. « Les médecins reçoivent beaucoup de courriers humiliants des caisses, a ainsi indiqué le Dr Didier Ménard au directeur de la CNAM au début de l’entretien. Nous avons basculé dans un nouveau système de management où le médecin est devenu un outil de production des caisses ». Le Dr Hamon est ressorti relativement satisfait de cet entretien informel. « Nous avons l’impression que le directeur a entendu ce que nous lui avons dit sur le harcèlement et sur la nécessité d’un changement de mentalité », déclare le coprésident d’Union Généraliste.

 CHRISTOPHE GATTUSO

Source : Le Quotidien du Médecin: 8794