Floriane Dumont a soutenu en décembre 2013 à la faculté de médecine de Grenoble. Son travail est issu d’un questionnaire en ligne (accessible du 5 au 27 janvier 2013). Âgés en moyenne de 45 ans, sept patients interrogés sur dix sont des femmes.
Résultat : pour 90 % des patients, le généraliste reste la première source d’information santé. Et si Internet se place en deuxième position, deux personnes sur trois assurent ne jamais surfer pour vérifier l’exactitude des informations reçues au cabinet médical. En revanche, une forme de curiosité croissante sur la santé les pousse à se connecter. Ils peuvent se « préparer » avant la consultation (33 %) ou encore se situer après (38 %) sans remettre en question l’autorité scientifique du praticien. Environ 80 % se connectent sans lien temporel avec leur rendez-vous médical.
Éclaireur.
Si les patients ont confiance en leur médecin, ce n’est pas au point de partager avec lui leurs trouvailles santé sur la Toile. Le praticien n’est au courant des infidélités virtuelles de son patient que dans un tiers des cas. Pourquoi ? « J’ai confiance en son diagnostic », assure ce témoin. « Je trouve cela désobligeant et je respecte trop mon médecin pour le mettre mal à l’aise », précise un autre. 15 % ont « peur » de la réaction de leur praticien. Pourtant, seul un généraliste sur dix fait preuve d’agacement lorsque le patient évoque sa recherche santé sur Internet.
À la lumière des témoignages recensés, cette thèse découvre un nouveau rôle pour le médecin traitant : éclaireur de santé sur Internet ! Six patients sur dix aimeraient que leur généraliste leur communique des sites de confiance. Près de 20 ans après la création du HON Code, « le » label santé de référence, 87 % des patients ignorent son existence.
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