L’URPS Rhône-Alpes en panne

Le bureau des pleurs reste ouvert

Publié le 22/03/2011
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DEPUIS son assemblée générale constitutive du 7 décembre, l’union régionale des professionnels de santé (URPS) de Rhône-Alpes est le siège de négociations tous azimuts – sur le règlement intérieur et sur une éventuelle recomposition du bureau – afin de rendre cette union « gouvernable ». Un consensus est néanmoins peu probable avant l’assemblée générale de jeudi prochain, 24 mars.

À la mi-février, le Dr Christian Devolfe (Le BLOC), président de l’URPS, regrettait amèrement que le législateur ait exigé une adoption du règlement intérieur des Unions aux deux tiers des voix. « C’est un véritable tour de force ! », s’indignait-il. Avec une majorité trop faible, deux postes de secrétaires généraux adjoints restés vacants, cette URPS, qualifiée de « IVe République » par plusieurs élus, s’est révélée proprement ingouvernable. D’où l’émergence de nouvelles alliances – « et non un renversement d’alliances », insiste le Dr Bolliet, délégué régional de MG-France – afin de laisser entrer des élus du SML et de la CSMF au bureau. « Nous allons constituer un nouveau bureau avec les 5 syndicats », se félicite d’ores et déjà le Dr Pascal Dureau (MG-France) qui a pourtant accepté, au travers de ce remaniement intervenu à la mi-mars, de démissionner de son poste de secrétaire général. Il s’agit donc d’une « concession » de la part des élus MG-France qui, à l’occasion, n’hésitent pas à rappeler n’avoir jamais revendiqué la présidence – « alors, soulignent-ils, que nous étions le groupe le plus important ». Malgré ce pas en avant (ou en arrière, selon les points de vue), la nouvelle configuration qui se profile ne convient pas au Dr Charles-Henry Guez, responsable du SML dans le Rhône.

Fine « Mouche ».

Il y a déjà plus d’un mois, il avait suggéré l’attribution de deux postes au SML et de deux à la CSMF. « Nous avons l’obligation de travailler ensemble, et cela implique une recomposition complète du bureau », martèle le Dr Guez qui dit espérer « que l’intérêt commun passe avant le particulier ». Au final, la FMF risque d’être la grande perdante de ces tractations. Au sein de la coalition en place, Le BLOC et MG-France lui proposeraient « un jeu de chaises musicales », à en croire le président d’Union Généraliste (UG) Rhône-Alpes. Les élus FMF qui auraient été « invités » à démissionner craignent légitimement « de ne pas retrouver de postes », poursuit le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp.

À quelques jours de l’assemblée générale du 24 mars, la situation semble donc bloquée et cette réunion promet d’être animée. Parallèlement, une publication baptisée « La Mouche de l’URPS », qualifiée d’« humoristique » par les uns et de « débile » par les autres, est adressée anonymement aux élus depuis quelques semaines. Si le procédé en dit long sur l’état de la communication interne, c’est également « un peu de fraîcheur dans cette atmosphère lourde », résume Marcel Garrigou-Grandchamp.

ØDE NOTRE CORRESPONDANTE CAROLINE FAESCH

Source : Le Quotidien du Médecin: 8928