Le désert médical aux portes de Paris ? Clamart anticipe et soutient deux futurs centres libéraux

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Publié le 04/05/2018
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Crédit photo : S. Toubon

Malgré son centre de santé municipal, sa maison médicale, une trentaine de généralistes, l'hôpital Antoine-Béclère (AP-HP) et l'hôpital militaire Percy, la ville de Clamart (Hauts-de-Seine) pourrait bientôt ressembler à un désert médical… La commune du sud-ouest parisien est en effet classée, depuis mars dernier, en « zone prioritaire » par l'agence régionale de santé (ARS) dans le cadre du nouveau zonage  et du plan anti-déserts du gouvernement. 

Pour anticiper les départs à la retraite de nombreux médecins de cette ville de 53 000 habitants (très étendue), la mairie a décidé de prendre les choses en main. Deux « centres de santé privés » sont en projet sur la commune (à l'horizon de trois ans), l'un au nord, l'autre au sud. « Nous voulons rééquilibrer géographiquement l'offre de soins, car à Clamart, plus on est proche de Paris, plus il y a de médecins, et plus on descend au sud vers la grande couronne, et moins il y en a », précise au « Quotidien » Jean-Didier Berger, maire LR de Clamart. L'édile organise depuis plusieurs semaines des rencontres entre professionnels de santé de la commune afin de discuter de son « plan de santé global » et échanger avec eux.

Faciliter la transmission

Ces cabinets seront situés soit dans des locaux appartenant déjà à la mairie, soit dans des bâtiments qui seront acquis prochainement. Ils seront ensuite loués ou revendus aux médecins, qui ne seront pas salariés, mais bien libéraux. Au moins six professionnels (médecins, infirmiers) pourront s'y installer, « dont trois qui exercent déjà à Clamart et trois autres qu'il faudra faire venir », précise Jean-Didier Berger.

« Il est important qu'il y ait une transmission entre la jeune génération qui s'installe et celle déjà installée, insiste le maire. Beaucoup de conditions pèsent dans la décision de s'installer : le prix des locaux, son accessibilité, son équipement… » Selon l'élu, le stationnement pour les professionnels de santé pourrait aussi être facilité.

Une réflexion est également engagée sur la coordination avec la maison médicale de Clamart et Antoine-Béclère, et autour du parcours de soins global. 

L'effort consenti par la municipalité devrait atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros. Jean-Didier Berger mise aussi sur les incitations accessibles grâce au nouveau zonage élargi – notamment l'aide forfaitaire de 50 000 euros maximum pour l'installation en zone fragile. 


Source : lequotidiendumedecin.fr