C à 25 euros, extension du C2

Les généralistes de la CSMF haussent le ton

Publié le 05/12/2013
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L’UNOF (branche généraliste de la CSMF), qui vient de réunir son comité directeur, affirme qu’« il y a le feu dans les cabinets des généralistes de secteur I ». C’est la raison pour laquelle le Dr Luc Duquesnel, patron du syndicat, appelle de ses vœux « l’ouverture d’urgence » de négociations tarifaires avec l’assurance-maladie (lire aussi notre entretien avec le directeur de l’assurance-maladie pages 2 et 3).

Revendication centrale (déjà formulée) : le C à 25 euros. « Le nombre de consultations baisse, souligne Luc Duquesnel, car les patients regroupent leurs motifs de consultation ». Le patron de l’UNOF justifie sa requête par la hausse des charges des cabinets et le niveau des revenus des généralistes « parmi les plus bas d’Europe ». « Être omnipraticien en secteur I est devenu presque un ghetto », argumente-t-il.

L’UNOF milite également en faveur de la généralisation du C 2 pour les généralistes. Les consultations complexes de patients chroniques dépassent souvent la demi-heure. « Dans ce cas, le C n’est pas adapté », argumente-t-il. Dans un autre registre, l’UNOF rendra publique la « liste noire des EHPAD "malhonnêtes" à tarif global » qui refusent de payer les majorations grand âge. « La liste sera publiée sur notre site et diffusée partout », prévient le praticien.

Le syndicat s’oppose par ailleurs au tiers payant généralisé obligatoire. « Nous voulons que ce soit une possibilité, et non une obligation », plaide le Dr Duquesnel, d’accord pour expérimenter le dispositif dans le cadre de la permanence des soins. Le Dr Duquesnel met en garde : « Les caisses et les pouvoirs publics n’arrêtent pas de dire que les généralistes sont le "pivot" de tout, notre volonté est de faire aboutir ces négociations ».

 H.S.R.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9286