Depuis le 1er mai, les pharmaciens belges sont obligés de délivrer des antibiotiques ou antimycosiques dans le groupe des « médicaments les moins chers ». Le médecin prescripteur décide du principe actif, de la forme d’administration, du dosage, et de la posologie mais plus de la marque. Seules exceptions tolérées, le médecin peut inscrire la mention « non substituable » pour objection thérapeutique ou dans le cas d’une allergie à un excipient. L’objectif affiché de l’Institut national d’assurance-maladie invalidité (INAMI) est « d’attiser la concurrence des prix entre médicaments et de réaliser des économies sur le budget des médicaments ». La ministre fédérale de la Santé Publique, Laurette Onkelinx, compte économiser 8 millions d’euros par an.
« Elle veut casser la liberté thérapeutique des médecins », a dénoncé le président de l’Association belge des syndicats médicaux (ABSYM), Marc Moens. « C’est une loi antimédicale, antisociale, et elle crée un certain nombre de risques médicaux pour le patient, qui en est la première victime », a-t-il vitupéré, en redoutant des réactions allergiques ou des confusions de pilules de la part des malades. « Les médecins généralistes prescrivent déjà d’une manière extrêmement économique », a-t-il conclu.
Vers un C à 30 euros en décembre : après être « allée au bout », la Cnam veut croire à la signature des médecins
En équipe
Dans les Hauts-de-Seine, l’hôpital Foch innove contre l’errance diagnostique
Nouvelle convention médicale : les 15 mesures clés que propose la Cnam
Convention : « Cette affaire est mal partie », alerte le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S