« La mauvaise réputation des dermocorticoïdes (DC) n’a pas lieu d’être, y compris dans les plaies, plaide la Dr Sylvie Meaume (Paris). Au contraire, dans la réalité, c’est souvent le traitement insuffisant qui est à l’origine d’échecs. »
Certains risques sont bien connus : atrophie cutanée, retard de cicatrisation, surinfection. Patients et soignants s’interrogent aussi sur le passage systémique, le risque de majoration des effets secondaires si le traitement est prolongé, concentré et/ou étendu, ou encore sur le risque d’épuisement thérapeutique (tachyphylaxie) ou l’effet rebond.
La prévention des effets secondaires est possible en respectant les règles de bonnes pratiques : débuter par le corticoïde le plus fort, prescrire en unité phalangette (quatre pour une jambe), mentionner le nombre de tubes à utiliser.
Les DC ont des indications parfois discutables, dans l’eczéma péri-ulcéreux ou l’angiodermite nécrotique, ou au contraire déterminantes, dans la dermatose érosive et pustuleuse de jambe (DEPJ), l’hyperbourgeonnement en nappe… Dans le pyoderma gangrenosum, la corticothérapie systémique ou en injection intralésionnelle est le traitement de 1re intention.
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