Neurotoxicité médicamenteuse

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Publié le 29/10/2021
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Certaines thérapeutiques médicamenteuses ont une potentielle toxicité, immédiate ou retardée, que l’IRM peut dépister et évaluer et dont elle peut préciser la nature (œdème cytotoxique, vasogénique, nécrose, démyélinisation).

Les œdèmes vasogéniques du Pres (encéphalopathie postérieure réversible) peuvent s’observer sous chimiothérapie ou immunosuppresseurs. En l’absence de complication à type d’infarcissement hémorragique, les anomalies seront réversibles à l’arrêt du traitement.

Le méthotrexate peut s’associer à une atteinte de la substance blanche profonde périventriculaire, dont le risque est plus élevé chez les patients les plus jeunes et lors de l’administration voie intrathécale.

Certains traitements peuvent favoriser l’oncogenèse, comme les macroprogestatifs, qui doivent faire l’objet d’une surveillance régulière par IRM du fait du risque accru de méningiome au cours du traitement et après son arrêt en cas de symptômes. C’est le cas de l’acétate de cyprotérone à fortes doses pendant plus de 6 mois ou de l’acétate de nomégestrol ou de l’acétate de chlormadinone pris plus de 5 ans.

Dr Maïa Bovard Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin