Est-ce le début de la fin pour le tabac ? Les chiffres publiés en mai par Santé publique France, à l’occasion de la Journée mondiale contre le tabac, confirment en tout cas pour 2019 la baisse observée ces cinq dernières années. Et si le recul des consommations n’a pas été aussi important que les années précédentes (-1,4 point), la prévalence du tabagisme en 2019 est la plus faible jamais enregistrée chez les 18-75 ans, avec 30,4 % de fumeurs (34,6 % des hommes et 26,5 % des femmes), et 24 % de fumeurs quotidiens. Cependant, entre 2018 et 2019, aucune baisse n’a été observée chez les hommes. En revanche, la prévalence a diminué de 2,4 points en un an chez les femmes, passant de 28,9 à 26,5 %. Et depuis 2014, la prévalence du tabagisme est passée en France de 34,3 à 30,4 %, soit une baisse de 11 %.
Pour 2020, même si la crise sanitaire et les confinements ont pu inciter certains à fumer davantage, le dernier tableau de bord de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies objective une baisse des ventes totales de tabac en volume de 1,4 % sur les trois premiers trimestres (en comparaison à janvier/septembre 2019), tandis que les ventes de traitements d’aide à l’arrêt ont augmenté entre les troisièmes trimestres 2019 et 2020.
Des disparités sociales qui persistent
Ces résultats encourageants pourraient être mis sur le compte de la lutte antitabac depuis 2014, avec son cortège de mesures : le paquet neutre, l’interdiction des publicité et des arômes, les hausses répétées des taxes, un meilleur remboursement du sevrage nicotinique (à 65 %) et l’organisation du Mois sans tabac. Un bémol toutefois : le tabagisme reste un marqueur social, avec notamment un écart de douze points entre les plus bas et les plus hauts revenus (29,8% contre 18,2 % de fumeurs quotidiens).
Alcool, le Baclocur® enfin disponible
Après une première tentative avortée en juin, le Baclocur® est disponible depuis le 14 décembre pour le traitement de l’alcoolodépendance. Cette commercialisation – qui met fin à la RTU des autres spécialités de baclofène dans cette indication – intervient après des années de débats et de recours judiciaires. Le Baclocur® peut donc désormais être utilisé, selon son AMM, pour la réduction de la consommation d’alcool, après échec des autres traitements, chez l’adulte ayant un trouble de l’usage de l’alcool et une consommation à risque élevé, avec une dose maximale de 80 mg/j.
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