J’étais à Paris Sorbonne Université. J’ai fait un double cursus de biologie avec Paris 6 et une année de césure où j’ai fait un master de biologie à l’École normale supérieure. J’aimais pouvoir lier médecine pratique et science fondamentale. J’étais intéressée pour faire de l’universitaire et voir autre chose que la médecine car les premières années sont un peu aliénantes. Mais j’ai trouvé le milieu universitaire très politique et finalement les patients, et le côté humain, me manquaient.
Mon stage d’externat en médecine générale a commencé à m’orienter vers la spécialité. J’avais deux tutrices géniales dont j’aimais beaucoup la manière d’appréhender la médecine. En plus de cela, je n’aimais pas tellement le fonctionnement de l’hôpital ou les spécialités d’organes.
J’ai débuté l’internat par mon stage chez le praticien ; je suis chez deux praticiens : à Bordeaux et à Camblanes. Ça me fait vraiment plaisir de retourner dans ce rapport aux patients. C’est un début d’internat assez doux et sécurisant parce que je suis en consultation avec mes tuteurs. Ils nous accompagnent vraiment.
Je réfléchis à faire la FST d’addictologie et, pourquoi pas, travailler dans un premier temps en associatif : en CSAPA, en maison des femmes, avec MSF ou SOS Méditerranée par exemple.
À plus long terme, j’aimerais m’installer en MSP dans une petite ville. Le fonctionnement des maisons de santé autogérées, comme celles de Grenoble, Marseille et Toulouse, me semble très séduisant.
Emma Vayssières, 25 ans, interne à Bordeaux
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